Un iPad qui dysfonctionne et ce sont les 737 avions d'American (la compagnie issue de la fusion entre American Airlines et US Airways) qui ne peuvent plus décoller. Une douzaine de vols ont en effet été retardés, le 26 avril au soir. Explications : "les écrans d'iPad du pilote et du copilote sont devenus tout blancs", rapporte le passager d'un vol entre Dallas et Austin au magazine américain Quartz. Or, c'est sur ces iPad que, depuis juin 2013, la compagnie transmet aux pilotes leur plan de vol. Elle se targuait alors d'être la première grande compagnie aérienne commerciale à remplacer les lourds dossiers papiers contenant les informations de vol de ses pilotes par un logiciel embarqué sur les tablettes d'Apple.
Les passagers prêts à prêter leur propre iPad
Ironique, l'un des nombreux passagers à réagir sur Twitter suggérait de prêter son propre iPad au pilote afin de pouvoir décoller. Suite aux nombreux commentaires sur le réseau social, American a confirmé le dysfonctionnement, assurant de tenir les passagers informés des retards. Les vols ont repris en fin de soirée.
Organisateur électronique de poste de pilotage
Si American a étudié dès 2010 la faisabilité d'utiliser des tablettes pour communiquer les informations de vol, elle n'est plus la seule, aujourd'hui, à avoir adopté un "organiseur électronique de poste de pilotage". Sa consœur américaine Delta Airlines l'a suivi dès septembre 2013 en optant pour les tablettes Surface de Microsoft. Mais c'est la même entreprise, Jeppesen, détenue par Boeing Digital Aviation, qui a conçu le logiciel.
150.000 euros d'économie de carburant par mois
De l'autre côté de l'Atlantique, Ryanair, Iberia Airlines, et Gulf Air, la compagnie nationale du Bhareïn, sont notamment passés aux "Electronic Flight Bag" à leur tour, afin de faciliter la navigation des pilotes, alléger leurs valises et réaliser des économies de carburant. Chez Iberia, la suppression des dossiers de vol papier devrait par exemple permettre d'économiser 150.000 euros par mois sur les courts et moyens courriers grâce à une diminution de 60 kg du poids de ses avions.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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