Crash Germanwings : l'AESA propose de renforcer les exigences médicales pour les pilotes

L'Agence européenne de sécurité aérienne a publié un ensemble de propositions destinées à la Commission européenne en vue d'une mise à jour des règles pour le suivi médical des pilotes. Un plan d'action qui intervient après l'accident Germanwings en mars 2015.
L'agence souhaite un renforcement des examens médicaux des pilotes au travers de "l'introduction de dépistages de drogues et d'alcool, d'une évaluation exhaustive de la santé mentale" et d'un meilleur suivi en cas d'antécédents de troubles psychiatriques

L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a enfin officialisé ce mardi ses recommandations pour améliorer le suivi médical des pilotes, près d'un an et demi après le crash d'un vol Germanwings dans les Alpes françaises (vol 9525). L'AESA avait été chargée par la Commission européenne de repérer les failles ayant permis au copilote Andreas Lubitz d'écraser volontairement l'A320 reliant Barcelone à Düsseldorf le 24 mars 2015, provoquant la mort de 149 personnes.

Au mois de juillet de la même année, l'agence avait émis une série de recommandations, désormais reprises, après consultation du secteur aérien, dans un document qui doit servir de base à la Commission européenne pour faire "des propositions législatives vers la fin de 2016", selon un communiqué.

Renforcement des examens médicaux des pilotes

L'agence souhaite un renforcement des examens médicaux des pilotes au travers de "l'introduction de dépistages de drogues et d'alcool, d'une évaluation exhaustive de la santé mentale" et d'un meilleur suivi en cas d'antécédents de troubles psychiatriques. Elle préconise également d'augmenter la qualité des examens médicaux ainsi que d'améliorer la formation et la supervision des médecins qui suivent les pilotes. Enfin, elle demande aux  centres d'examens médicaux pour pilotes de prévenir les autorités des tentatives de fraudes en signalant les examens incomplets.

En juillet dernier, l'AESA a par ailleurs assoupli sa préconisation concernant la présence à tout instant d'un deuxième membre d'équipage dans le cockpit. Elle avait prévu d'examiner cette disposition, recommandée dès mars 2015, après une période d'un an, et a maintenant décidé de "revoir son contenu" après consultation du secteur aérien, d'après un bulletin d'information. L'AESA conseille désormais aux compagnies d'estimer au cas par cas le risque lié à la présence d'une seule personne dans le cockpit.

"L'évaluation du risque peut être résumée ainsi: à quel point connaissez-vous votre équipage et à quel point contrôlez-vous le risque dans votre organisation?", a déclaré mardi un porte-parole de l'AESA à l'AFP. Cette évaluation "peut conduire l'opérateur à exiger deux personnes autorisées dans la cabine de pilotage à tout moment", a-t-il ajouté.

Suicide du pilote

Le rapport définitif du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a établi que l'avion de la Germanwings, compagnie du groupe allemand Lufthansa, avait été précipité au sol par Andreas Lubitz, qui s'était enfermé seul dans le cockpit. Âgé de 27 ans, il avait souffert par le passé de graves troubles psychologiques.

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Commentaire 1
à écrit le 17/08/2016 à 7:56
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Bin sur qu'il faut renforcer les contrôles médicaux et les passages devant le medecin pour les pilotes afin de savoir si psychologiquement ils dorment bien, s'ils n'ont pas de troubles psychiques, si physiquement il ne prennent pas trop de poids : en...

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