Easyjet prêt à racheter TUIfly pour contourner le Brexit

Selon un membre du conseil de surveillance de TUIfly, Easyjet mène des discussions avec TUI pour racheter tout ou partie de la filiale aérienne du poids lourd du tourisme. Cette compagnie allemande permettrait à Easyjet de conserver l'accès libre au marché aérien communautaire dont elle pourrait être privé avec le Brexit.
Des discussions sont lancées "depuis un certain temps"

Un moyen pour Easyjet de contourner l'éventuelle fermeture du marché européen à cause du Brexit? Peut-être. La compagnie britannique est en discussion pour racheter tout ou partie le transporteur allemand TUIfly, filiale du géant du tourisme TUI selon un membre du conseil de surveillance du groupe allemand.

Easyjet ne fait pas de commentaire

Des discussions sont lancées "depuis un certain temps", a déclaré lors d'une conférence de presse organisée à Francfort Martin Locher, pilote de TUIfly, qui dispose en tant que représentant du personnel d'un siège au sein du conseil de surveillance du groupe.

TUIfly, filiale du groupe de tourisme TUI, mène des discussions avec Easyjet ainsi qu'"une autre compagnie aérienne dans un pays européen en dehors de l'Allemagne" au sujet d'un éventuel rachat, a ajouté Martin Locher, également vice-président du syndicat de pilotes Cockpit, confirmant une information parue ce vendredi par Manager Magazin.
Selon les informations du magazine allemand, la compagnie britannique serait sur le point de prendre une participation dans TUIfly.  EasyJet n'a pas souhaité confirmer cette information, une porte-parole expliquant à l'AFP que la politique de la compagnie est "de ne pas commenter ce genre de spéculations".

La directrice générale d'Easyjet, Carolyn McCall, avait indiqué il y a quelques mois ne pas être intéressée par l'acquisition d'autres compagnies aériennes. D'après Manager Magazin toutefois, le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'UE l'a fait changer d'avis.

Contourner le Brexit

Un rachat permettrait en effet à la compagnie à bas coûts de s'assurer un accès au marché d'Europe continentale en dépit du Brexit, TUIfly ayant son siège à Hanovre (Allemagne). Sauf à avoir une dérogation comme l'ont notamment obtenue la Norvège et la Suisse, les compagnies britanniques sont menacées d'être exclues de cet espace commun. Auquel cas, elles ne pourraient effectuer que des vols entre le Royaume-Uni et le reste de l'UE. Il leur serait plus possible de réaliser un vol entre n'importe quel pays de l'UE ou à l'intérieur d'un pays de l'UE (Paris-Toulouse par exemple). Une catastrophe pour une compagnie paneuropéenne dont le succès repose sur cet accès au marché unique.

(Avec AFP)
Un éventuel rachat de TUIfly permettrait également à Easyjet de mettre la main sur le réseau et les 41 appareils de TUIfly, et de renforcer ainsi ses liaisons en Allemagne et en Europe continentale. Basée à l'aéroport de Luton, dans le nord de Londres, EasyJet a en parallèle annoncé début juillet avoir demandé un certificat de transporteur aérien dans un pays non spécifié de l'UE, afin de conserver cet accès au ciel unique européen malgré le Brexit.

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Commentaires 3
à écrit le 24/09/2016 à 10:57
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Bien joue les anglois. Le brouillard germanique en passe d'etre remplace par le smog britannique. Sacre Albion.

à écrit le 23/09/2016 à 20:38
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il me semblait qu'une compagnie aérienne européenne ne pouvait appartenir à plus de 49% par des capitaux extra européens !? (cf etihad avec air berlin, alitalia, etc..) Cette règle peut donc etre rétroactive, et obliger IAG à se retirer ( au moins d...

à écrit le 23/09/2016 à 18:50
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je pense que c'est surtout le réseau et les 41 appareils de TUIfly qui intéressent EasyJet parce qu'ils pourraient aussi avoir une société de droit allemand ou irlandais pour continuer comme avant :-)

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