Selon des sources concordantes, Aéroports de Paris (ADP) devrait faire partie des entreprises françaises qui signeront jeudi après-midi à l'Elysée un contrat avec l'Iran, lors de la visite en France du président iranien Hassan Rohani.
BOT
Un accord qui mettra ADP en bonne position pour rafler le contrat de la rénovation de l'aéroport Imam Khomeini de Téhéran (IKIA). En effet, sauf imprévu d'ici là, ADP devrait signer avec les autorités iraniennes un protocole d'accord (memorandum of understanding) visant à discuter de manière exclusive un BOT (Build Operate and Transfer) pour la modernisation de l'aéroport iranien. Interrogé ce mardi, ADP n'a pas fait de commentaire.
Selon certaines sources confirmant une information du Wall Street Journal, Bouygues serait également impliqué avec ADP dans le développement de l'aéroport de Téhéran, tandis que Vinci pourrait également signer un contrat pour le développement et l'exploitation de l'aéroport de Mashad.
Un BOT inclut la conception, la construction, l'exploitation, la maintenance et le montage financier.
Profil idéal
Le 13 octobre dernier, dans une interview accordée à La Tribune, le Pdg d'Aéroports de Paris, Augustin de Romanet, avait confié qu'il travaillait sur ce dossier. Il avait même précisé que l'aéroport de Téhéran correspondait aux critères de l'aéroport idéal à l'international, lesquels sont « une concession aéroportuaire de longue durée, sur un site complexe, dans un pays émergent avec une situation raisonnablement stable ».
Les relations entre ADP et l'Iran sont très anciennes. ADPI, la filiale ingéniérie du groupe, a réalisé un grand nombre de missions dans le cadre de la réalisation du terminal 1 de l'aéroport Khomeini, inauguré en 2004 (développement du plan de masse, du concept architectural et fonctionnel de l'aérogare).
Commande d'Airbus
Le développement de l'aéroport fait partie d'un programme d'investissements plus large dans le secteur de l'aviation pour accompagner la croissance du trafic attendue avec la fin des sanctions internationales contre l'Iran. Comme un grand nombre de compagnies européennes, Air France va rouvrir la ligne Paris-Téhéran en juin prochain.
L'Iran pourrait acheter près de 300 avions d'ici à 5 ans. Plusieurs officiels iraniens ont indiqué ces derniers temps une commande de 116 Airbus. Pour autant, une grande partie concernera des avions de seconde main, seul moyen pour les compagnies iraniennes d'avoir des appareils rapidement.
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