Jean-Pierre Farandou, un homme habitué aux combats de la concurrence, à la tête de la SNCF

Jean-Pierre Farandou, l'actuel patron de Keolis, va succéder à Guillaume Pepy à la tête de la SNCF. C'est lui qui aura la mission de piloter la SNCF au moment où elle va perdre son monopole sur le marché intérieur du transport de voyageurs.
Jean-Paul Farandou.
Jean-Paul Farandou. (Crédits : DR)

Comme l'ont écrit nos confrères des Echos et du Figaro, c'est donc Jean-Pierre Farandou, le patron de Keolis, la filiale de la SNCF spécialisée dans le transport urbain, qui va succéder à Guillaume Pepy à la tête du groupe ferroviaire au moment où elle va perdre son monopole sur le marché intérieur du transport ferroviaire de passagers. L'homme de 62 ans a l'avantage de connaître l'entreprise sur le bout des doigts puisqu'il y travaille depuis 1981, mais il connaît aussi l'univers de la concurrence pour s'y frotter en permanence depuis qu'il a pris les rênes de Keolis en 2012. D'ailleurs, au dernier séminaire de presse de la SNCF en mars dernier, Guillaume Pepy lui avait demandé d'expliquer le quotidien de Keolis dans un monde concurrentiel.

Il va prendre ses fonctions alors que l'entreprise connaît une réforme interne de grande envergure pour justement être capable de s'adapter à cette concurrence.

Des débuts de chef de gare

Né en juillet 1957 à Talence (Gironde), Jean-Pierre Farandou est diplômé de l'École des Mines de Paris. Après avoir débuté sa carrière dans une compagnie minière aux États-Unis, il est entré à la SNCF en 1981 comme chef de gare, avant d'y gravir les échelons comme chef de projet du TGV Paris-Lille, fondateur de Thalys, directeur aux ressources humaines, directeur de la région Rhône-Alpes et de Keolis Lyon et directeur de la branche SNCF Proximités (Ile-de-France, TER et Intercités).

Il était devenu en août 2012 patron de Keolis, filiale qui a réalisé l'an dernier près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires (sur 33 milliards pour l'ensemble de la SNCF). Très ouverte sur l'international, Keolis est rompue aux appels d'offres -une expérience qui sera certainement utile avec l'arrivée de la concurrence dans le ferroviaire.

M. Farandou avait failli devenir en 2016 le PDG de SNCF Réseau, mais sa candidature avait alors été retoquée par l'Arafer (le régulateur du secteur) car il était jugé trop proche de SNCF Mobilités.

Il était donc resté à la tête de Keolis, Patrick Jeantet -à l'époque numéro deux d'Aéroports de Paris (ADP)-- prenant celle de SNCF Réseau. M. Jeantet avait ouvertement fait acte de candidature pour succéder à Guillaume Pepy aux commandes de la SNCF.

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Commentaire 1
à écrit le 19/09/2019 à 18:05
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On met, a la tête d'entreprise, tout les saboteurs possibles afin de suivre les directives de Bruxelles! Tout doit disparaître et surtout ce qui a un rapport avec le mot "France" dans le nom!

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