Un industriel bulgare reprend l'entreprise TIM et sauve 446 emplois

En redressement judiciaire depuis fin janvier, l'entreprise qui fabrique des engins de chantier dans le Nord a été reprise ce mercredi par le groupe allemand Atlas. Une nouvelle qui soulage les 446 employés sur la sellette.
L'entreprise fabrique, sur un site de 20.000 mètres carrés, des cabines d'engins de chantier et de manutention, surtout pour son principal client : le groupe Caterpillar.

Le tribunal de commerce de la métropole lilloise a validé mercredi la reprise de l'entreprise TIM de Quaëdrype, près de Dunkerque (Nord), qui emploie 471 salariés et génère autant d'emplois indirects dans la fabrication de cabines d'engins de chantier. TIM est en redressement judiciaire depuis fin janvier.

La seule offre en lice, déposée par l'industriel bulgare Fil Filipov, propriétaire du groupe allemand Atlas, également producteur d'engins de chantier, a été acceptée par le tribunal et prévoit de préserver 446 emplois.

Une centaine de salariés étaient présents mercredi matin devant le tribunal pour afficher leur soutien au repreneur finalement choisi.

Crise du BTP et concurrence des pays de l'Est

Une semaine plus tôt, le tribunal avait étudié cette offre ainsi que celle du propriétaire de l'usine et avait décidé de repousser sa décision de huit jours, demandant à l'industriel de présenter des garanties de financement. Ceci avait provoqué sa colère et l'incompréhension de nombreux salariés. Fil Filipov a finalement déposé une nouvelle offre de reprise, acceptée mercredi matin.

L'Etat, de son côté, "a mis sur la table 2 millions d'euros d'avance remboursables, pour permettre d'offrir un avenir au site", a déclaré mercredi matin le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, sur France Info. La région Hauts-de-France, dont le président Xavier Bertrand était présent au tribunal, a également annoncé son engagement à hauteur de 3,5 millions d'euros.

Basée à Quaëdrype, non loin de Dunkerque, l'entreprise fabrique sur un site de 20.000 mètres carrés des cabines d'engins de chantier et de manutention, surtout pour son principal client : le groupe Caterpillar.

La société TIM, fondée en 1948, a subi au début des années 2010, la concurrence des pays de l'Est et la crise du BTP. Son chiffre d'affaires a été divisé par trois entre 2012 et 2016 - soit 50 millions d'euros - tandis que le montant de ses pertes mensuelles s'élève à 1 million d'euros. En 2016 déjà, 123 salariés avaient été licenciés.

(avec agences)

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Commentaires 6
à écrit le 27/07/2017 à 9:22
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"La société TIM, fondée en 1948, a subi au début des années 2010, la concurrence des pays de l'Est". Entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne le 1er janvier 2007.

à écrit le 26/07/2017 à 21:41
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Macron a pris un râteau en Europe sur les travailleurs détachés des pays de l'est. Et le tribunal de commerce valide ce rachat ( subventionné ?) dans des conditions qui finiront comme le précise fort justement romany.

à écrit le 26/07/2017 à 20:33
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Ca y est, on commence à être racheté par le tiers monde. Tout va bien, les marcheurs...

à écrit le 26/07/2017 à 18:07
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un Bulgare qui reprend une entreprise de mécanique française ! un premier pas vers une délocalisation vers la Bulgarie où les salaires sont 4 fois plus faibles ! pour mèmoire la Bulgarie qui a eu une très importante industrie d'armement lourd à l'épo...

à écrit le 26/07/2017 à 17:30
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pourquoi personne ne manifeste contre le capitalisme sauvage transfrontalier? ha ben oui c'est sur, dans ce cas, bizarrement, ca ne pose aucun pb aux syndicats, pas dde bonbonnes de gaz ou de prise d'otages, hein?

le 26/07/2017 à 20:25
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...vous même avez vous toujours applaudi les investissements d'un pays, que vous qualifieriez sans doute de crypto marxiste, en France? Chacun ces contradictions.

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