Les low-cost rafleront plus de 50% du marché long-courrier, prédit le super vendeur d'Airbus (John Leahy)

Alors qu'elles commencent à peine à percer, les compagnies low-cost long-courriers pourraient détenir à l'avenir plus de 50% de parts de marché, selon le directeur commercial d'Airbus, John Leahy.
Fabrice Gliszczynski
John Leahy quittera Airbus d'ici à la fin de l'année

A sa façon, John Leahy, le super vendeur d'Airbus, s'est invité au Paris Air Forum qui aura lieu le 16 juin à Paris. Alors que l'un des débats portera sur l'avenir du low-cost long-courrier, « un raz-de-marée ou un feu de paille ? », le directeur commercial d'Airbus, a donné son avis :

« Les low-cost sur le long-courrier, ça marchera. Elles [les compagnies,ndlr pourront rafler jusqu'à 50% du marché long-courriers, voire plus », a-t-il prédit ce vendredi, lors du media day d'Airbus à Toulouse.

Une déferlante identique à celle du moyen-courrier

Certes, aujourd'hui, on est très loin, puisque ce modèle, qui commence seulement à percer, ne représente que 0,4% de la capacité mondiale selon des experts avec une flotte totale de moins de 70 avions (à titre de comparaison, celle d'Air France est de 110 appareils). Mais la prédiction a de quoi donner des frissons dans le dos aux compagnies classiques. Car, avancer une telle part de marché consiste à dire que les low-cost long-courriers révolutionneront le long-courrier comme elles l'ont fait sur le court et le moyen-courrier où, par exemple en Europe, elles détiennent près de la moitié du marché intra-européen.

Beaucoup n'y croient pas en avançant qu'il sera impossible de créer sur le long-courrier un écart de coûts de plus de 50% comme cela existe sur le moyen-courrier entre le moins performant des transporteurs classiques et les meilleurs des low-cost.

A321 Long Range

Pour autant, sans aller jusqu'à créer un tel écart, les moyens de baisser les coûts et les opportunités de développement existent. Notamment sur la flotte avec l'arrivée sur le marché de l'A321neo Long Range, bien adapté pour les vols entre l'Europe et la côte Est des Etats-Unis. Moins chers que des gros-porteurs (même si leur coût au siège est supérieur), ces avions disposent d'une moindre capacité, ce qui les rend moins dépendants d'un système de hub nécessaire pour remplir des gros-porteurs. Si Boeing lance son fameux Middle of the Market, il pourra lui aussi fournir un bon outil de développement aux low-cost long-courrier, sur des liaisons encore plus longues.

> Pour aller plus loin : Comment les low-cost étendent leurs ailes au long-courrier

Marc Rochet, président de French Blue et Air Caraïbes, Bjorn Kjos, Pdg de Norwegian, et Laurent Magnin Pdg de XL Airways et de La Compagnie débattront au Paris Air Forum sur le thème: "Low-cost long-courrier : un raz-de-marée ou un feu de paille"?

Fabrice Gliszczynski

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