Candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, Arnaud Montebourg a annoncé ce lundi qu'il reviendrait sur la décision de privatiser partiellement l'aéroport de Toulouse-Blagnac, s'il était élu à la présidentielle 2017.
"Je n'ai pas accepté qu'on l'ait privatisé (...) c'est-à-dire qu'on soit passé à 49%, qu'on ait donné la direction de cet aéroport à une entité privée, ce qui pose un problème", a fustigé l'ancien ministre de l'Économie à l'antenne de Sud-Radio/Public Sénat.
Le groupe chinois Casil Europe a acquis 49,99% du quatrième aéroport régional de France lors d'une privatisation partielle en 2015.
"Je reviendrai sur cette décision, d'abord parce que la première décision qu'ont prise les investisseurs chinois c'est de vider la trésorerie (...) de la société d'exploitation de l'aéroport, ce n'est pas acceptable", a assuré Arnaud Montebourg.
Dividendes
En octobre, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a adopté en assemblée générale le versement de 15 millions d'euros de dividendes, dont la moitié environ au repreneur chinois. De quoi donner du grain à moudre aux opposants à la privatisation, qui ont crié au "pillage des réserves", même si ce montant représentait, selon l'aéroport, "moins de 25% des réserves distribuables", lesquelles s'élevaient à 67 millions d'euros.
La privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse a été la première lancée par l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, avant les cessions des plateformes cette année de Nice et Lyon.
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