Pourquoi les sociétés Hyperloop se disputent-elles le marché indien ?

Les sociétés concurrentes Hyperloop One et Hyperloop Transportation Technologies se sont déclarées cette semaine intéressées par l'Inde pour développer leur train ultrapide. Et pour cause : le deuxième pays le plus peuplé au monde fait face au défi de moderniser ses infrastructures de transports.
Anaïs Cherif
Séance d'essai du train du futur Hyperloop One, le 11 mai 2016, dans le Nevada (Etats-Unis).

Fidèles à leurs techniques de communication, ils se sont répondus par annonces interposées. A une semaine d'intervalle, les sociétés concurrentes Hyperloop One et Hyperloop Transportation Technologies se sont rendues en Inde avec un message on ne peut plus clair : être le premier à s'implanter dans le pays. Les deux concurrents travaillent séparément sur un projet de train ultrarapide, conceptualisé par l'investisseur-star Elon Musk en 2013. Décrit comme le "cinquième mode de transport moderne", le train baptisé Hyperloop aurait une vitesse de pointe jusqu'à 1.200 km/h.

La société Hyperloop One, basée à Los Angeles et fondée en 2014, serait en pourparlers avec le gouvernement indien. "L'Inde s'avère être une opportunité incroyable", déclare à Bloomberg Rob Lloyd, PDG d'Hyperloop One. "Nous voulons consulter les parties prenantes pour trouver un itinéraire qui a réellement du sens (...) et travailler sur les financements, réfléchir à un partenariat public-privé." Objectif : un premier train en production d'ici 2021, selon le planning avancé par Rob Lloyd à Business Standard.

New Delhi-Bombay, 1.160 km en 80 minutes

Lors de son passage en Inde, l'entreprise a demandé mardi aux internautes de voter sur les réseaux sociaux entre cinq propositions d'itinéraires. L'un d'entre eux permettrait notamment de relier en 80 minutes seulement New Delhi à Bombay (près de 1.160 km à vol d'oiseau) - contre environ 16 heures de train actuellement.

L'Inde veut moderniser ses réseaux de transports

La semaine dernière, c'était au concurrent Hyperloop Transportation Technologies (HTT) de rencontrer des élus indiens. D'après Livemint, la société serait en pourparlers avec cinq Etats et voudrait lever 100 millions de dollars pour investir dans le pays. Comme son concurrent, HTT voit dans le manque d'infrastructures indiennes un atout pour son développement. Avec 1,2 milliard d'habitants, le deuxième pays le plus peuplé au monde fait face au défi d'améliorer ses moyens de transports.

Début février, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé un investissement record de 59 milliards de dollars pour moderniser les réseaux de transports. "Cette combinaison de facteurs créée non seulement le besoin, mais aussi l'environnement parfait pour construire un hyperloop" assure à Forbes India Bibop Gresta, président et co-fondateur de HTT. De son côté, le ministre du transport indien, Suresh Prabhu s'engage à suivre un "processus très rigoureux avant de sélectionner un partenaire" et se dit "ouvert", rapporte Indian Express.

Anaïs Cherif

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Commentaires 3
à écrit le 23/03/2017 à 15:29
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J'ai du mal a concevoir que des gens aient investi la dedans... On parle de tube de plusieurs centaine de kilomètres sous vide ! Pour maintenir le vide il va en falloir des pompes... Car vue le nombre de joins de dilatation qu'il saut et les contrai...

à écrit le 02/03/2017 à 8:24
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Ce qui sidère , c'est l'intensité du "buzz" autour du projet hyperloop, entre autres les 80 millions investis par la SNCF pour "être tenue au courant", alors qu'un seul constituant technologique du projet - la propulsion par moteur linéaire - a fait ...

le 02/03/2017 à 14:48
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et faire revenir un étage de fusée sur terre et le poser proprement ce n'était pas gagné d'avance non plus. Et pourtant Musk y est arrivé!

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