Réseau de bus d'Ile-de-France : nouveaux contrats pour les opérateurs privés avant la mise en concurrence

Au total, 54 contrats ont été signés avec "la quasi-totalité" des opérateurs privés d'Ile-de-France, pour une durée de quatre ans, prélude à la future mise en concurrence.
Ces contrats, qui courent sur la période 2017-2020, représentent pour le Stif "un volume d'engagement financier de plus de 700 millions d'euros par an".

Les nouveaux contrats d'exploitation du réseau de bus d'Ile-de-France ont été signés jeudi entre le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) et les opérateurs privés exploitant les lignes en petite et grande couronnes, pour une durée de quatre ans, prélude à la future mise en concurrence. Au total, 54 contrats ont été signés avec "la quasi-totalité" des opérateurs privés d'Ile-de-France, a annoncé le Stif dans un communiqué, expliquant que ces nouveaux contrats vont permettre "d'accélérer le déploiement des améliorations des réseaux en petite et grande couronnes dans les prochains mois".

Ces contrats, qui courent sur la période 2017-2020, représentent pour le Stif "un volume d'engagement financier de plus de 700 millions d'euros par an". Surtout, ils accordent un délai jusqu'en 2020 à la mise en concurrence du réseau de bus Optile, qui rassemble l'ensemble des entreprises privées de transport de voyageurs en Île-de-France.

Une mise en concurrence plus rapide

Le conseil d'Etat, dans un récent avis, avait en effet estimé que le réseau Optile pouvait être ouvert à la concurrence dès la fin des précédents contrats d'exploitation, alors que la loi ORTF de 2009 a fixé la date de la mise en concurrence pour les bus au 31 décembre 2024.

Le Stif, par l'intermédiaire de sa présidente Valérie Pécresse (LR), avait jugé impossible de mettre en place la concurrence aussi vite, alors qu'elle veut dans le même temps mettre en œuvre son projet de "Grand Paris des bus", destiné à améliorer les réseaux de bus franciliens et à mettre en circulation 1.000 nouveaux bus d'ici à 2020.

"C'est un sursis pendant quatre ans", a confirmé à l'AFP Pierre Serne, administrateur écologiste au sein du Stif. Mais son groupe s'est abstenu sur ce vote, car "il n'y a eu aucune incitation sur les opérateurs pour remplacer les bus par des bus GNV (gaz naturel) ou électriques", a-t-il expliqué.

Des commandes directes

Avec ces nouveaux contrats, le Stif pourra "pour la première fois faire directement des commandes de véhicules qui seront par la suite répartis sur l'ensemble des réseaux qui le nécessitent", précise le syndicat. Le Stif va également "acquérir la maîtrise des dépôts de bus les plus stratégiques pour offrir des conditions équitables à tous les opérateurs dans le cadre de la future mise en concurrence, et les adapter aux nouvelles technologies (motorisation propre etc.)".

Les administrateurs du Front de Gauche ont refusé de voter les contrats, inquiets de la futur mise en concurrence, synonyme selon eux de dumping social pour les 9.500 salariés d'Optile.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.