SNCF : le prix moyen du train baisse et revient au niveau de 2010, à 48 euros

L'activité du groupe ferroviaire a été meilleure que prévu en fin d'année. La baisse de la demande internationale et la concurrence des autres modes de transport a entraîné la baisse du panier moyen. Celui-ci s'est élevé à 48 euros, deux euros de moins qu'en 2014.
Fabrice Gliszczynski

Comme Air France, la SNCF constate une "légère" reprise d'activité.

"La fin de l'année a été meilleure que prévu", a confié Florence Parly, la directrice générale de SNCF Voyageurs, jeudi dernier. Pour autant, cette dernière se veut très prudente. "Nous allons être très attentifs pour les premières semaines de 2017 pour voir si cette amélioration se consolide. Je ne veux pas tirer des plans sur la comète".

Concurrence

Compte tenu des attentats et des grèves, la SNCF a limité la casse.

"En 2016, dans le contexte que nous avons connu, nous sommes finalement plutôt contents sur la partie intérieure de notre réseau sur laquelle le trafic s'est stabilisé, au prix d'une politique commerciale dynamique. 75% des passagers voyagent avec un billet à prix réduit", a indiqué Florence Parly. Résultat. "Le prix moyen du billet observé en 2016 est revenu à son niveau de 2010 : 48 euros contre 50 deux ans plus tôt", explique-t-elle.

Trois phénomènes expliquent cette tendance. Tout d'abord, en 2016, le groupe ferroviaire a fortement souffert de la désaffection pour la France d'un certain nombre de touristes étrangers. Le trafic a fortement chuté en 2016 sur les lignes internationales. La perte de chiffre d'affaires liée aux attentats est estimée à 400 millions d'euros.

Par ailleurs, la SNCF a également souffert de la concurrence des autres modes de transport comme le covoiturage, l'autocar et le transport aérien qui a repris des parts de marchés sur le réseau domestique.

Cette intensité concurrentielle s'ajoute à une surcapacité structurelle qui contraint l'entreprise à baisser ses prix. Ses trains ne sont remplis en effet qu'à 65-70% en moyenne.

Hausse du trafic en Île-de-France

Après une année très difficile, le trafic international devrait être forcément meilleur en 2017 explique Florence Parly, tandis que sur la partie domestique, l'augmentation des capacités du fait de l'ouverture en juillet de deux LGV (Bretagne-Pays de la Loire et Sud Europe Atlantique) sera également favorable au trafic.

Enfin en Île-de-France, le trafic est en progression a fait valoir Florence Parly. Le trafic a en effet augmenté de 7% depuis l'instauration du pass navigo à tarif unique, a indiqué Guillaume Pepy, le président du directoire de la SNCF, précisant que "personne n'avait prévu cela".

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 4
à écrit le 09/01/2017 à 14:17
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Cette obsession du taux de remplissage, pâle copie de l'aérien, n'a pas beaucoup de sens. 65/70 % de taux de remplissage moyen est plutôt. S'il est meilleur, cela signifie que la desserte est réservée aux heures/jours de pointe. Les trains d'heures c...

à écrit le 09/01/2017 à 11:49
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cf. étude anglaise de ces jours-ci sur le coût du train en Europe : https://www.theguardian.com/money/datablog/2017/jan/06/tracking-the-cost-uk-and-european-commuter-rail-fares-compared-in-data cf. aussi GoEuro Transport Price Index : http://www...

à écrit le 09/01/2017 à 11:46
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Ca ne sert à rien.., s'il y a plus de trains pas à l'heure et de grèves en 2017 ...qu'en 2010...donc , en France tout ce qui parait moins cher ...peut devenir au final couteux....

à écrit le 09/01/2017 à 11:27
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Cela reste bien trop cher et donc peu incitatif.

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