Suppressions de TER en Paca : de nouvelles pénalités à venir pour la SNCF ?

Christian Estrosi et Laurent Wauquiez, respectivement président de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et d'Auvergne-Rhône-Alpes dénoncent les suppressions de dessertes dans leurs régions sans dédommagement pour les usagers. Ils demanderont donc à la SNCF de sortir le porte-monnaie.
Dans chaque région "une quarantaine" de trajets quotidiens sont actuellement supprimés, sur 1.400 en Auvergne-Rhône-Alpes et 560 en Paca (420 le weekend), selon les chiffres de la SNCF.

Les régions Paca et Auvergne-Rhône-Alpes vont imposer des pénalités à la SNCF en raison de nouvelles suppressions de TER par manque de conducteurs, un problème reconnu par la compagnie ferroviaire qui entend "régler cette situation d'ici la fin de l'année".

La pénurie de conducteurs de TER a touché plusieurs régions depuis février et a conduit la SNCF à mettre en place des "plans de transports adaptés", incluant des suppressions de trains en heures creuses et des bus de substitution.

Des difficultés qui perdurent trop longtemps

"Les difficultés de début d'année perdurent et n'ont donc pas été solutionnées en dépit de vos engagements", a écrit Christian Estrosi, président de Paca, dans un courrier adressé au président la SNCF, Guillaume Pepy, et publié sur son compte Twitter mardi.

Christian Estrosi y déplore la suppression de 7% des TER circulant en semaine et 4% le weekend, sur la période du 29 août au 6 novembre et annonce qu'il "exigera le remboursement" des dessertes non réalisées, ce que prévoient les conventions entre la SNCF et les régions. En Auvergne-Rhône-Alpes, le "plan de transport adapté" appliqué depuis avril devait s'achever en juillet, mais se poursuivait début septembre sans date de fin connue.

"La situation est inacceptable. C'est 100% la responsabilité de la SNCF, on va leur imposer des pénalités", a déclaré à l'AFP le président de la région, Laurent Wauquiez, qui avait déjà demandé une compensation de 15 à 20 millions d'euros pour la période d'avril à juillet.Les régions Hauts de France et Nouvelle-Aquitaine avaient aussi réclamé des pénalités à la SNCF.

Paca et Auvergne Rhône-Alpes, les régions les plus pénalisées

"Depuis le début de l'année, on a amélioré la situation", mais les deux régions "restent les plus affectées" par le manque de conducteurs, a expliqué à l'AFP Olivier Devaux, directeur des opérations TER à la SNCF.

Dans chaque région, "une quarantaine" de trajets quotidiens sont actuellement supprimés, sur 1.400 en Auvergne-Rhône-Alpes et 560 en Paca (420 le weekend). La compagnie souhaite "régler cette situation d'ici la fin de l'année", a-t-il ajouté. Guillaume Pepy avait reconnu en mars une "erreur de prévision" du nombre de départs à la retraite et promis le recrutement de 1.000 nouveaux conducteurs en 2016.

"À fin juin, 560 sont entrés en formation", a indiqué Olivier Devaux, rappelant que l'apprentissage du métier de conducteur dure 18 mois et que "compte tenu de ces délais, l'amélioration de la situation ne peut être que progressive".

 Lire aussi : TER, Rhône-Alpes et la SNCF signent un avenant dans la douleur

(Avec l'AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 02/09/2016 à 18:31
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Et pourtant ,c'est bien sous leur gouvernement que la SNCF a laissé tomber sa formation de nouveaux cheminots. Pour faire des économies.

à écrit le 02/09/2016 à 14:21
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De nouvelle compagnies privés pour 2019 et bye ! bye ! cheminots paresseux champion mondial des grèves et emmerd_ _ _ _ . Bientôt que du bonheur pour les contribuables clients...

à écrit le 02/09/2016 à 12:24
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"Guillaume Pepy avait reconnu en mars une "erreur de prévision" du nombre de départs à la retraite et promis le recrutement de 1.000 nouveaux conducteurs en 2016". Il pensait peut-être que les TER allaient fonctionner sans conducteur après le dépa...

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