Uber investit 1 milliard de dollars en Inde

La jeune Américaine se donne les moyens de concurrencer l'acteur local Ola, en pleine expansion lui aussi.
En Inde, Uber est présent dans une petite vingtaine de villes, tandis que son concurrent Ola s'impose dans une centaine de villes.

1 milliard de dollars (913 millions d'euros). Voici ce que compte investir Uber en Inde au cours des neuf prochains mois, afin de contrer l'expansion de son concurrent local Ola, a annoncé vendredi 31 juillet le directeur national de la société américaine de mise en relation entre clients et voitures avec chauffeur (VTC).

Pour rappel, l'entreprise lancée il y a cinq ans par Travis Kalanick a connu des débuts laborieux en Inde avec viol présumé d'une jeune femme par un de ses chauffeurs et le retrait subséquent de la licence du groupe par le gouvernement de la ville de New Delhi. La compagnie avait repris son service en janvier 2015 après avoir déposé une nouvelle demande de licence mais elle a essuyé un refus de développement début juin.

Son plus gros marché après les Etats-Unis

Dans un courrier électronique à l'AFP, le président d'Uber Inde, Amit Jain, a souligné que l'entreprise enregistrait une croissance de 40% d'un mois sur l'autre sur son plus gros marché après les Etats-Unis. C'est d'ailleurs pour cela que la firme californienne y investit massivement, explique-t-il:

"Nous sommes en pleine progression en Inde et nous voyons un énorme potentiel" de croissance. "C'est la raison pour laquelle Uber engage 1 milliard de dollars de plus en Inde sur les neuf prochains mois"

"Grâce à cet investissement et le fort taux de croissance dont nous bénéficions, nous espérons atteindre la barre du million de voyages par jour dans les six ou neuf mois à venir".

L'Inde est une "priorité mondiale" pour l'opérateur de VTC, selon Amit Jain. Des services vont être lancés dans de nouvelles villes et Uber va présenter des appels d'offre face à Ola, présent dans une centaine de villes - contre 18 pour Uber - et qui transporte quotidiennement deux fois plus de personnes que l'américain.

Uber, qui met en relation des passagers et les chauffeurs à travers une application pour smartphone, a connu un développement rapide ces dernières années mais doit faire face dans de nombreuses villes ou pays à l'hostilité des chauffeurs de taxi classiques et des autorités locales. En France, les récentes violentes manifestations des taxis ont conduit le gouvernement à interdire l'un des services proposés par Uber : l'application UberPop, sorte de Uber low cost, mettant en relation des clients avec des chauffeurs non professionnels. La Cour d'Appel doit se prononcer fin septembre à ce sujet.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.