VTC : l'intersyndicale demande à Uber de revoir ses prix

Quatre organisations de chauffeurs de VTC (CFDT, Capa-VTC, Actif-VTC, UDCF) ont adressé au leader du marché Uber une série de "propositions", dont la suspension de l'offre de VTC partagé UberPool entre 5h et 21h.
L'intersyndicale réclame notamment le retour à une commission de 20% (au lieu de 25%) pour le service classique Uber X ainsi qu'un prix plancher de la course à 8 euros (contre 6 euros), comme le demandaient ces derniers mois plusieurs organisations.

En amont de la première séance de discussion sur les tarifs prévue le 15 mars entre les représentants de Voitures de transport avec chauffeur (VTC) et le leader des plateformes Uber, l'intersyndicale (CFDT, Capa-VTC, Actif-VTC, UDCF) a envoyé jeudi ses "propositions" dans un courrier consulté vendredi par l'AFP.

Pour rappel, suite à la médiation menée en début d'année par le gouvernement, sous la houlette de Jacques Rapoport, après des mois de tension, un dialogue s'est engagé depuis le 22 février entre Uber et les organisations de VTC, portant notamment sur les conditions de déconnexion de la plateforme et de soutien aux chauffeurs en difficulté.

Commission de 20% au lieu de 25%

Dans le détail, les quatre organisations de chauffeurs réclament le retour à une commission de 20% (au lieu de 25%), pour l'offre classique UberX ainsi qu'un prix minimum de course à 8 euros (contre 6 euros), comme le demandaient ces derniers mois plusieurs syndicats.

Elles s'accordent aussi sur un relèvement du prix au kilomètre parcouru (1,43 euros minimum contre 1,05 à Paris), à la minute (0,45 au lieu de 0,3) et une prise en charge de 2,40 euros facturée à partir du moment où le client est assis (contre 1,20 à Paris). Notons à cet égard qu'elles demandent également la mise en place d'une tarification du "temps d'attente client", au taux de 0,75 euro par minute à partir de la deuxième minute de retard.

Suspendre l'offre UberPool en journée

S'agissant de l'offre Uberpool, qui permet à plusieurs clients dont l'itinéraire est proche de partager la course, les représentants des chauffeurs demandent qu'Uber prenne à sa charge la TVA, une tarification d'1 euro/km, ainsi qu'une commission de 10% pour le premier client, 25% pour le second. De plus, l'intersyndicale souhaite également la suppression de ce service en journée pour le cibler sur la clientèle entre 21h et 5h. Cette mesure vise à contrer un "dévoiement d'Uberpool" par une partie de la clientèle de journée qui obligerait les chauffeurs à ne pas prendre d'autre client en les menaçant de poster un avis négatif, explique une organisation à l'AFP.

En outre, cela permettrait sans doute de répondre à une demande de mobilité nocturne de la part des jeunes, grands utilisateurs de la plateforme de transport entre particuliers Heetch, provisoirement suspendue après une récente décision de justice. Les fondateurs ont cependant annoncé une reprise du service à la mi-mars, sous une autre forme - l'application proposera une offre professionnelle de VTC et une offre de "covoiturage". Reste à en connaître les modalités.

Quant au syndicat SCP-VTC/Unsa, il n'a pas souscrit à cette démarche intersyndicale. Mais a cependant envoyé ses propres requêtes de son côté. Il réclame entre autres un prix net chauffeur de 12 euros minimum par trajet ainsi que 55 et 60 euros pour le forfait Paris - aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

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