VTC : Rapoport juge "satisfaisante" l'aide financière d'Uber pour les chauffeurs en difficulté

Uber a proposé une aide financière transitoire aux chauffeurs en difficulté, qui sera octroyée sous le contrôle d'une commission composée de conducteurs de VTC désignés par leurs organisations représentatives, a annoncé mardi le médiateur du gouvernement Jacques Rapoport.
Mounia Van de Casteele
Le géant du VTC va cibler les chauffeurs connectés au moins 40 heures par semaine, et qui gagnent moins de 21 euros bruts (leur chiffre d'affaires) par heure, pour identifier ceux qui ont des difficultés, "notamment à faire face à leurs charges".

La médiation se termine sur une note qui semble positive : Uber s'est engagé à aider financièrement les chauffeurs en difficulté. Il s'agit d'une aide "transitoire", qui sera octroyée par la plateforme sous le contrôle d'une commission, composée de chauffeurs désignés par leurs organisations représentatives, a annoncé mardi le médiateur du gouvernement Jacques Rapoport. Précisant que sa "médiation s'achève aujourd'hui", celui-ci se félicite d'une telle avancée:

"C'est une proposition que je juge satisfaisante".

Et précise qu'il remettra ses conclusions "demain (mercredi) au gouvernement qui appréciera la suite qu'il convient d'y donner". Il remercie au passage les organisations de chauffeurs très investis dans les travaux de la médiation. Et salue la réactivité d'Uber "qui a répondu présent quand il a été sollicité pour trouver des solutions concrètes".

Des centaines voire des milliers de chauffeurs concernés selon le médiateur

"Uber s'est engagé à apporter une aide financière" pour les chauffeurs en difficultés et à "traiter toutes ces situations d'ici juillet", a indiqué le médiateur, qui estime qu'il y aura "des centaines, voire des milliers de cas". Ces attributions se feront "sous le contrôle d'une commission composée de chauffeurs désignés par leurs organisations représentatives (syndicales ou non)", a-t-il précisé.

La plateforme américaine va cibler les chauffeurs connectés au moins 40 heures par semaine, et qui gagnent moins de 21 euros bruts (leur chiffre d'affaires) par heure, pour identifier ceux qui ont des difficultés, "notamment à faire face à leurs charges". Mais la commission pourra modifier ces critères, a précisé le médiateur.

Cette aide sera "transitoire, le temps (que chacun de ces chauffeurs) adapte ses méthodes de travail", a commenté Jacques Rapoport. Aucune enveloppe financière n'est fixée, mais Uber s'engage à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour que les chauffeurs en difficultés retrouvent une situation standard", a-t-il précisé.

Des mesures ciblées plus adaptées

Par cette proposition, "Uber admet que la politique qu'il a pu conduire a entraîné des situations dégradées", a estimé Jacques Rapoport. Le médiateur a toutefois reconnu que cette issue ne répondait pas aux revendications "de base" des chauffeurs, qui demandaient une hausse des tarifs et une baisse de la commission prélevée par Uber sur leurs courses. "Uber n'est pas d'accord", a dit le médiateur, tout en précisant qu'il fallait bien "distinguer la stratégie commerciale, qui relève de l'entreprise, de ses conséquences sur les chauffeurs". Avant de conclure:

"Certains veulent des mesures générales, or souvent elles sont moins efficaces. Elles sont mieux adaptées quand elles sont ciblées".

Ce qui est précisément le cas. Reste à attendre la mise en place du processus, faute de quoi - ou s'il s'avérait que cela ne soit pas concluant - le législateur pourrait intervenir. Mais nous n'en sommes pas encore là. Ne brûlons pas les étapes.

Mounia Van de Casteele

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