VTC : Vidalies appelle à des "négociations constructives" entre chauffeurs et plateformes

Après la remise du rapport du médiateur Jacques Rapoport, le secrétaire d'Etat chargé des Transports a appelé les professionnels du VTC (voitures de transport avec chauffeur) et les plateformes de mise en relation entre passagers et conducteurs à engager un dialogue, afin de trouver un terrain d'entente sur les différents points de crispation.
Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports, souhaite que chauffeurs VTC et plateformes retrouvent la voie du dialogue, afin de résoudre les problèmes identifiés par le médiateur Jacques Rapoport dans son rapport.

Tout ça pour ça. Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, a appelé jeudi les chauffeurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC) et les plateformes de réservation à s'engager dans des "négociations constructives", après la fin de la mission du médiateur gouvernemental. Pour rappel, Jacques Rapoport a entamé sa mission le 21 décembre 2016, sur fond de conflit entre des chauffeurs VTC et Uber, numéro un du marché français de mise en relation électronique entre clients et VTC. A l'origine du conflit, le sentiment d'une partie des chauffeurs d'une dégradation de leurs revenus, insuffisants au regard du volume d'heures travaillées.

"Un dialogue a réussi à s'ouvrir entre les acteurs. Alain Vidalies appelle l'ensemble des parties à le poursuivre en s'engageant dans des négociations constructives", a indiqué son ministère dans un communiqué, en mettant en ligne le rapport du médiateur, Jacques Rapoport. Celui-ci a estimé, dans ses travaux, qu'un chauffeur VTC indépendant travaillant 60 heures par semaine dégageait un revenu net mensuel d'environ 1.700 euros, hors congés et couverture maladie ou accident, et à condition de maîtriser "correctement ses charges".

La société LeCab a été "la première plateforme" à répondre positivement à l'intersyndicale (Unsa, CFDT, Capa-VTC, Actif-VTC, UDCF) qui a demandé dès mercredi "l'ouverture dans les plus brefs délais" de discussions, notamment sur la rémunération et la déconnexion des chauffeurs, a indiqué la CFDT.

Un accord impossible à ce jour

Cependant, dans un message final publié sur son blog mercredi, le médiateur a jugé qu'un accord était "impossible" à l'heure actuelle, tant "le climat de défiance était intense entre Uber et les associations de chauffeurs". Ces derniers réclamaient une hausse des tarifs des courses et une baisse de la commission versée à Uber, actuellement de 25%.

Lire : Comment la rentabilité d'Uber a augmenté de 40%

La plateforme américaine, de son côté, a assuré mardi qu'elle accorderait une aide transitoire aux chauffeurs en difficulté, octroyée sous le contrôle de conducteurs désignés par leurs organisations représentatives, avancée jugée "satisfaisante" par Jacques Rapoport mardi. Mais pas pour des représentants de chauffeurs, qui ont accueilli froidement cette proposition non chiffrée.

Sur son blog, le médiateur a noté que le "fil du dialogue" avait été noué, preuve selon lui que "quelque chose avait changé". Mais "en cas de pérennité des situations de déséquilibre financier", Jacques Rapoport suggère à l'Etat d'être "prêt à fixer un tarif minimal payé par les plates-formes aux chauffeurs", soit un barème "horokilométrique", comparable à ce qui existe pour les taxis.

Il insiste aussi sur la nécessité d'appliquer "au plus vite" la loi Grandguillaume, dernier texte en date organisant le secteur, promulgué fin 2016, et d'établir des règles de représentativité d'une profession aujourd'hui très éclatée. Il souhaite enfin que les VTC puissent comme les taxis bénéficier d'une exonération fiscale partielle sur le carburant, sans toutefois aller jusqu'à leur ouvrir les voies de bus.

Lire aussi : Les 5 avantages des taxis que réclament les VTC

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.