Ravel Orthomédic réinvente les prothèses

La société nancéienne utilise les principes du prototypage rapide pour réaliser des prothèses sur mesure.

Qui a déjà porté un plâtre ? ou une résine ? se souvient de la pose de ces larges bandes de tissu humidifiées puis encollées. Cette phase de soins était aussi peu confortable pour le patient, devant plus ou moins souffrir pendant de longues minutes, que pour le praticien, enduit de colle blanchâtre. Afin de réduire au minimum ces désagréments, Ravel Orthomédic s'est équipé de technologies de pointe. À la tête de l'entreprise nancéienne depuis 1990, Alain Barth a d'abord mis au point un logiciel ortho-strato en collaboration avec le Cirtes (Centre européen de prototypage rapide et outillage rapide) de Saint-Dié-des- Vosges.

L'outil permet de concevoir le modèle de thermoformage d'une orthèse par stratoconception. L'orthèse « découpée » en tranches s'inscrit dans un volume 3D et permet de recréer la forme humaine. De cette image virtuelle, les spécialistes de Ravel Orthomédic fabriquent un « positif » en polyuréthane, plus léger et maniable que le plâtre.

rapidité et confort

Depuis cette année, le spécialiste de l'appareillage médical a intégré à ce logiciel l'usage de deux scanners. En quelques minutes, le technicien de Ravel Orthomédic prend les mesures du patient sur son lieu d'hospitalisation, voire dans sa chambre, sans bouger de son lit. « Grâce au scanner, nous gagnons en temps, en précision et en confort. De plus, l'absence de contact direct avec le malade réduit la transmission de maladies nosocomiales », assure Alain Barth qui peut livrer une orthèse de tronc en quarante-huit heures. Les mesures sont alors transmises au logiciel pour le développement du « négatif » ajusté sur le patient avant la fabrication de l'orthèse définitive.

Cette technologie est particulièrement bénéfique pour les grands brûlés dont la prise d'empreinte devait se faire auparavant sous anesthésie générale. La mise en place de cette chaîne numérique a nécessité un investissement global de 300?.000 euros, dont 30.000 pour le logiciel et 50.000 pour les deux scanners. Ravel Orthomédic (20 salariés, 2 millions d'euros de CA) travaille avec le CHU de Nancy-Brabois, l'Institut régional de réadaptation (IRR) et les services de rééducation des hôpitaux lorrains. « Certains clients possèdent leurs scanners et peuvent donc nous transmettre directement leurs données », poursuit le dirigeant qui a dû former son équipe à ces nouvelles technologies. Sandra Heiss, à Nancy

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