Avec 23,9 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros) de pertes entre fin juin et septembre, Wachovia détient désormais le triste record du déficit trimestriel le plus élevé pour une banque américaine, depuis le début de la crise. L'établissement, basé à Charlotte en Caroline du Nord, a été fortement pénalisé par une dépréciation de 18,7 milliards de dollars (14,51 milliards d'euros), liée selon elle à son rachat en cours par Wells Fargo. (Retrouvez le communiqué de Wachovia).
L'annonce de ces résultats pour le moins catastrophiques intervient quelques semaines à peine après l'annonce de la reprise de la banque par Wells Fargo, le géant californien, pour... 15,1 milliards de dollars (11,7 milliards d'euros). Depuis, la valeur de la transaction a diminué à 14 milliards de dollars, le titre de Wells Fargo ayant fortement chuté.
La perte atteint 11,18 dollars par action mais, si on lui retire ses éléments exceptionnels, elle se monte à 2,22 dollars par titre, soit 4,76 milliards. Mais malgré tout, elle reste bien supérieure au déficit anticipé par les analystes, 27 cents par action.
Wachovia a récemment fait l'objet d'un véritable duel entre Wells Fargo et le géant bancaire Citigroup. Ce dernier a proposé 2,16 milliards de dollars (1,8 milliard d'euros) pour prendre le contrôle d'une partie des actifs de la banque de Charlotte. Il proposait également une garantie du gouvernement pour limiter les pertes du groupe. Mais c'est l'offre, beaucoup plus élevée, mais sans aucune garantie du gouvernement, de Wells Fargo qui lui a été préférée. La californienne ayant tout de même accepté d'absorber 74 milliards de dollars de pertes.
Citigroup a vivement contesté le choix de Wells Fargo, estimant que Wachovia et lui avaient rompu des négociations exclusives qu'il entretenait avec la banque en difficulté. Le groupe a finalement abandonné le rachat de Wachovia, mais il poursuit Wells Fargo en justice et lui demande 60 milliards de dollars de dommages et intérêts.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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