Royal Bank of Scotland lance son augmentation de capital

La banque britannique va lever 19,7 milliards de livres avec la garantie du gouvernement qui va de fait entrer dans son capital. L'opération doit permettre de renforcer les fonds propres du groupe. Toutefois, ce dernier a d'ores et déjà prévenu que les résultats du quatrième trimestre et de l'ensemble de l'année seront mauvais.

Royal Bank of Scotland (RBS) a lancé ce mardi son augmentation de capital garantie par le gouvernement. Celle-ci doit lui rapporter, frais déduits, 19,7 milliards de livres, soit 24,7 milliards d'euros. La banque britannique a indiqué qu'elle allait envoyer "rapidement" le prospectus et la circulaire à ses actionnaires, afin de placer auprès d'eux 15 milliards de livres d'actions. Une assemblée générale aura lieu le 20 novembre.

De son côté, le gouvernement prendra ce qui n'a pas été souscrit tout en achetant parallèlement cinq milliards de livres d'actions préférentielles. Cette opération s'inscrit dans le cadre du plan de sauvetage des banques détaillé le 13 octobre par le gouvernement britannique, qui entre ainsi au capital de RBS, mais aussi au capital de HBOS et de Lloyds TSB, ces deux dernières étant en train de fusionner.

Cette levée de fonds doit permettre à RBS de renforcer ses fonds propres. La banque indique ainsi que l'opération lui confèrera des ratios de capital la plaçant "en haut du groupe" des banques similaires, avec un ratio de capital Tier 1 de 11,6% et un ratio de capital core Tier 1 de 7,9%.

Mais les difficultés ne sont pas terminées. RBS a prévenu parallèlement que les résultats du quatrième trimestre et de l'année seraient affectés par le ralentissement économique. Dans un rapport d'activité joint à ce communiqué, le groupe annonce que son bénéfice sous-jacent avant charges d'impayés a augmenté de 7% sur les neuf premiers mois de l'année, mais que son bénéfice d'exploitation avant dépréciation et gains de "fair value" sur la dette a été 8% plus bas, "ce qui reflète des impayés en hausse dans certaines de (ses) activités".

Les dépréciations liées au marché du crédit ont été de 206 millions de livres (256,3 millions d'euros) au troisième trimestre, et viennent s'ajouter aux 5,9 milliards de livres (7,33 milliards d'euros) du premier semestre.

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