Fannie Mae a perdu 23,2 milliards de dollars au premier trimestre

L'organisme américain de refinancement hypothécaire Fannie Mae a enregistré une lourde perte de 23,2 milliards de dollars, au premier trimestre 2009. Déjà au quatrième trimestre 2008, il avait enregistré un déficit de 25,2 milliards de dollars. Il réclame 19 milliards supplémentaires au Trésor américain pour maintenir une situation nette positive.

L'organisme américain de refinancement hypothécaire Fannie Mae, placé sous tutelle des pouvoirs publics en septembre, a enregistré une nouvelle et lourde perte au premier trimestre 2009, de 23,2 milliards de dollars, à peine inférieure à celle de 25,2 milliards enregistrée au quatrième trimestre 2008.

La société a annoncé qu'elle avait dû réclamer 19 milliards de plus au Trésor pour maintenir une situation nette positive. Elle avait déjà fait appel à cette facilité à hauteur de 15,2 milliards de dollars en février.

Fannie Mae a expliqué ses pertes par l'augmentation de ses provisions pour créances douteuses, à hauteur de presque 21 milliards, en hausse de 74% par rapport à la fin 2008. Les dépréciations d'actifs ont également pesé sur les résultats a hauteur de 7,2 milliards de dollars.

Au total, la perte nette est plus que décuplée depuis le premier trimestre 2008 (2,18 milliards de dollars). Le chiffre d'affaires de la société a encore reculé par rapport à la fin 2008, à 5,2 milliards de dollars.

Défauts de paiement

Fannie Mae a précisé qu'elle allait devoir poursuivre l'effort de provisionnement sur son encours de crédits, alors qu'elle constate "une augmentation des défauts de paiement résultant de la forte hausse du chômage et de la poursuite du déclin du prix des logements".

"Certains types de prêts ont continué à représenter une part disproportionnée" des défauts de paiement, a-t-elle noté. Il s'agit notamment des prêts contractés dans les quatre Etats américains les plus touchés par l'éclatement de la bulle immobilière: la Californie (ouest), la Floride (sud-est), l'Arizona (sud-ouest) et le Nevada (ouest). Mais aussi les prêts contractés au sommet de la bulle en 2006 et 2007 et les prêts consentis à des ménages peu solvables, notamment ceux où les emprunteurs ne remboursent dans un premier temps que les intérêts.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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A ceux qui croient à la reprise, voici un indice : la chute des prix de l'immobilier US reste vertigineuse et les pertes associées sur les collatéraux vont être abyssales et plomber le système encore pendant des années. La purge doit avoir lieu et au...

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