Les industries aérospatiales touchées par la violation de la propriété intellectuelle

Selon le cabinet de conseil PriceWaterhouseCoopers, les entreprises du secteur de l'aérospatiale et de la défense sont nettement plus touchées par une criminalité économique portant sur la violation de la propriété intellectuelle que tous les autres secteurs confondus. PWC met également en lumière une "défaillance" des systèmes de contrôle interne de ces industriels.

Sur une période de deux ans (2006-2007), l?industrie aéronautique spatiale et de défense a enregistré une baisse des fraudes et des crimes économiques, selon une étude du cabinet de conseils PriceWaterhouseCoopers (PWC). D?une façon générale, "la proportion des entreprises de ce secteur ayant déclaré au moins une incidence de fraude sur la période allant de 2006 à 2007 est de 33%, niveau inférieur à celui constaté en moyenne pour l?ensemble des entreprises tous secteurs confondus (43%)", indique PWC, qui précise que 123 sociétés du secteur on répondu à cette enquête.

Les trois types de fraudes les plus répandus sont le détournement d?actifs (23% des réponses), la violation de la propriété intellectuelle (16%) et la corruption  (9%). Des trois fraudes, c?est la deuxième, à l?inverse des deux autres, qui est supérieure à la moyenne tous secteurs confondus. "Cela s?explique sans doute, selon PWC, par les bénéfices importants et immédiats, dont peuvent tirer profit les auteurs de ce type de fraudes, comme l?obtention de nouveaux marchés". Un dossier d?autant plus critique que les industriels du secteur sont de plus en plus amenés à délocaliser leurs activités vers des pays à faible coût de main d??uvre, notamment en Chine et en Inde. Ce qui pose des problèmes cruciaux pour ce secteur, qui investit massivement dans la Recherche et développement afin de "conserver un avantage concurrentiel".

L?impact financier moyen par entreprise des fraudes déclarées au cours des deux dernières années dans ce secteur atteint "un montant supérieur à celui observé globalement: 3,4 millions de dollars, contre 2,9 millions". C?est notamment les coûts indirects de gestion de la fraude (coûts de l?enquête, avocats, frais de justice?), qui atteignent des sommes plus de trois fois supérieures à la moyenne de l?ensemble des secteurs en raison de la complexité des contrats souvent internationaux (1,7 million de dollars, contre 550.000 dollars).

Curieusement, PWC a constaté une "moindre efficacité des services d?audit interne et de manière générale des processus de contrôle" mis en place par les entreprises du secteur par rapport aux résultats observés dans tous les autres secteurs confondus. Ainsi, selon PWC, "ces contrôles internes n?ont permis de détecter les fraudes que dans 24% des cas (contre 37% en moyenne tous secteurs confondus)". Et d?estimer que "cette apparente défaillance des contrôles met en exergue la nécessité d?établir et de mettre à jour régulièrement des dispositifs de contrôle interne adaptés à la détection des fraudes".

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