Continental : déboutés en justice, les salariés de Clairoix saccagent une sous-préfecture

La justice a estimé qu'il n'y a pas lieu de suspendre la fermeture de l'usine de l'Oise et a débouté les salariés du fabricant de pneumatique de toutes leurs demandes. En colère, ils s'en sont pris à la sous-préfecture de Compiègne.

Déçus, furieux, indignés, les salariés de l'usine Continental de Clairoix ont laissé éclater leur colère en fin d'après-midi à Compiègne, où ils ont saccagé une partie des locaux de la sous-préfecture. Un peu plus tôt, le tribunal de Sarreguemines (Moselle) les avait déboutés de l'ensemble de leurs demandes de suspension ou d'annulation de la fermeture de leur usine.

La juge des référés, Elisabeth Rigal, a estimé qu'il n'y a pas lieu de suspendre ou d'annuler la procédure d'information des personnels, contrairement à la demande des syndicats et du comité d'entreprise. Elle a jugé qu'il n'y avait "aucune irrégularité" dans le processus en cours, tant en France qu'en Allemagne.

Pour Pierre Rubeck, délégué syndical central CFTC, "c'est le pire scénario, nous sommes catastrophés". Pour la direction de Continental, au contraire, "le tribunal a reconnu que [le groupe] avait bien rempli ses obligations légales dans le cadre de la procédure d'information et de consultation des partenaires sociaux".

Le fabricant de pneumatiques a donc été autorisé à poursuivre la procédure et à tenir, dès demain, deux réunions du comité central d'entreprise à Nice. Les 1.120 salariés de Clairoix, eux, n'entendent pas abandonner la partie. Ils prévoient d'aller manifester à Hanovre avec leurs collègues allemands le jour de l'assemblée générale du groupe.

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Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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QUI VA avoir raison bientot : DE VILLEPIN ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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faut pas prendre les ouvriers pour des moins que rien !!!!! qui cherche trouve pas etre surpris du resultat

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Prendre les salariès pour des imbéciles au profit des actionnaires et autres "profiteurs" n'a qu'un temps que les salariès ne supportent plus. Comme au 19èmesiècle faire payer les plus faibles pour les erreurs des "plus forts" la seule différence les...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Et qui va payer les dégats à la préfecture? Les mêmes qui ont déjà les dégats de la guadeloupe a réparer. Combien de temps encore faudra-t-il supporter les dérapages d'une bande d'exites?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il vaut mieux 1120 licenciements qu'une entreprise qui disparait entièrement. Le comportement imbécile des ex-salariés stimule uniquement la fuite des entrepreneurs de notre pays : pourquoi embauché des barbares, le monde est vaste...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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réponse à Réaliste : "Il vaut mieux 1120 licenciements qu'une entreprise qui disparait entièrement" Euh ... étant donné que le site de continental de clairoix compte en tout et pour tout 1120 salariés .... on peut considérer que l'entreprise dispar...

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