Après Visteon, c'est au tour de l'équipementier américain Lear, deuxième fabricant mondial de sièges automobiles, d'annoncer qu'il déposait son bilan. Sa mise sous "Chapter 11" (loi américaine de protection des faillites) va lui permettre de lancer une restructuration, cette dernière ayant déjà reçu l'aval de ses principaux créanciers. "En raison de la crise économique sans précédent et du déclin des volumes de production automobile mondiaux, ainsi que de la persistance de difficiles conditions de crédit en général, le conseil d'adminsitration de Lear a conclu que (...) cette mesure protectrice était la façon la plus rapide et la plus efficace de se désendetter", a expliqué le groupe pour justifier son placement sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites.
"Nous entendons achever notre restructuration aussi vite que possible,et émerger sous la forme d'un partenaire encore plus fort et plus compétitif pour nos clients", a déclaré le PDG Bob Rossiter, cité dans un communiqué. Il a précisé qu'un groupe de créanciers titulaires de dette garantie, emmené par les banques Citigroup et JPMorgan Chase, avait déjà accordé un nouveau prêt de 500 millions de dollars pour permettre au groupe de fonctionner pendant la période de redressement judiciaire.
Le groupe a ajouté qu'il était déjà en défaut de paiement sur des remboursements de diverses obligations. Lear, qui compte parmi ses clients General Motors, avait annoncé le 1er juin avoir exercé son droit à un report de 30 jours pour le paiement de 38 millions de dollars d'intérêts, afin d'engager des pourparlers avec ses créanciers et restructurer sa dette.
Plombés par l'effondrement du marché automobile et les déboires des trois constructeurs de Detroit (General Motors, Ford et Chrysler), plusieurs équipementiers ont déjà fait faillite depuis le début de l'année. Visteon, ancienne filiale de Ford indépendante depuis 2000, était jusqu'à présent le plus gros équipementier américain à avoir déposé son bilan.
La cotation de l'action a été suspendue ce jeudi à la Bourse de New York, alors qu'elle plongeait de près de 25% à 37 cents lors des échanges précédent la séance.
(retrouvez le communiqué de Lear).
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