Samedi noir à la SNCF, la piste du sabotage évoquée

La SNCF a encore connu un samedi noir. Quatre "actes de malveillance" ont très fortement perturbé le trafic et provoqué des retards pour 160 trains. La direction du groupe ainsi que Dominique Bussereau s'interrogent sur un "sabotage organisé". Les enquêtes vont être coordonnées par la direction générale de la Gendarmerie.

C'est à nouveau des incidents sur des caténaires qui ont, comme le week-end dernier, fortement perturbé le trafic des TGV samedi. D'après les premiers éléments connus, quatre "actes de malveillance" ont provoqué de fortes perturbations sur les réseaux Nord, Nord-Est et Sud-Est du TGV, entraînant des retards pour près de 160 trains, dont des Thalys et des Eurostar.

La SNCF a expliqué que des fers à béton ont été fixés sur des caténaires situées dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne. S'estimant "victime pour la quatrième fois en trois semaines d'actes de malveillance, voire de sabotage", le groupe a annoncé le renforcement de la surveillance du réseau et a porté plainte.

Interrogé par le Parisien et le Journal du Dimanche, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, a évoqué une "possible corrélation" entre les différents actes de malveillance, en notant que "le même scénario" avait été utilisé dans plusieurs cas. Il a cependant précisé "ne pas savoir à ce stade" si l'hypothèse d'une bande organisée qui ciblerait le TGV, était tangible.

Selon des informations de l'AFP, cinq des six derniers incidents dont a été victime la SNCF seraient dus à des fers à béton posés sur des caténaires. La piste d'un "sabotage organisé" est donc évoquée, non seulement par la direction du groupe, mais également par Dominique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux Transports. "C'est hélas la réalité" a-t-il déclaré sur RMC lorsqu'on lui demandait s'il croyait à l'hypothèse d'une corrélation entre les actes de malveillance.
Cependant, la SNCF n'aurait pas reçu de revendication de ces actes et "les constatations effectuées par les gendarmes n'ont pas permis pour le moment de confirmer ni cette hypothèse, ni une autre", selon le porte-parole du Sirpa, le service d'informations et de relations publiques des armées.

Les enquêtes seront menées "sous la responsabilité directe" du directeur général de la Gendarmerie nationale, selon le souhait de la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie. De plus, la ministre de la Justice, Rachida Dati, a demandé "aux parquets d'ordonner systématiquement des enquêtes pénale afin d'identifier les auteurs (de ces actes, ndlr) et de les traduire devant la justice pour qu'ils soient sanctionnés avec la plus grande sévérité".

Mais pour l'instant, personne n'a été arrêté et les incidents se multiplient. La SNCF souhaiterait donc l'aide des forces de l'ordre pour surveiller ses 34.000 kilomètres de voies ferrées en France. Le secrétaire générale de la fédération des cheminots CGT, Didier Le Reste, a quant à lui jugé que "la SNCF ne pouvait pas faire face seule à des actes de malveillance répétés".

Le groupe ferroviaire a également reçu le soutien du secrétaire d'Etat aux Transports, mais du côté de la place Beauvau, on arguait que l'on "ne peut pas mettre des patrouilles le long de tous les rails de France et de Navarre".

Le trafic est revenu à la normal samedi en fin de journée et la direction de la SNCF a précisé que "tous les voyageurs à bord des trains bloqués (...) verront leurs billets remboursés intégralement".

 

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Commentaires 11
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Comme quoi, avant d'insulter la SNCF et ces " nantis" de cheminots, il faut réfléchir à deux fois.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Apriori, cela nous promet une fin d'année agitée, car il ne faut voir là que les prémisces d'un blocage féroviaire avec des emeutes en banlieues à la clé. Le gouvernement devrait reflechir sur cette option qui se précise déjà 2 mois avant

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je pense que Guillaume Pépy a raison, et d'ailleurs j'irais même plus loin en pensant que les lobby pétroliers et automobiles ne seraient pas forcément étrangers à celà. Biensur je n'ai aucunes preuves donc je ne peux que le penser sans l'affirmer

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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je suis l'une des passagères retardée au départ de Lille-Paris, ce samedi 8 Novembre 2008, mon adresse postale est : [email protected]. A qui dois je m'adresser pour me rembourser le billet, merci

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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samedi noir mais alors c'est de la faute à obama tout ça! faites attention à ce que vous dites quand même ya des mots qui n'ont plus cours!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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SILENCE SUR L'ANTENNE ! Il ne faut pas désespérer le 93 !!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est beau la démocratie vue par les syndicats. Beau comme le pouvoir est dans la rue pas dans les urnes

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il ne fait aucun doute que se sont des sabotages organises,par des pros qui savent comment faire , ou des employes que l'on a jetes pourune raison bien definie.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Escusez moi mais lundi 3novembre j etais dans un train qui faisait caen-tours il y a eu des perturbations, ils nous ont dit des problemes de rails donc ca a fait que j ai été coincé 45min dans le train ce qui m a fait décaler mon train suivant ainsi ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ben maintenant il prennent des excuses bidon pour justifier leurs retards ... à quand la concurrence, qu'il apprennent a considérer un peu les clients ... pas étonnant que les gens ne soient pas contents, vu l'incompétence de la SNCF

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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papillonrouge le 1/02/09 à 11h38 aux ingénieurs Arts et Métiers. Techniquement: Est-il possible de placer ces obstacles, alors que la caténaire est sous tension . La forme des crochets me pose question?

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