Air France laisse un boulevard à Easyjet à Nice

Transavia, la filiale low-cost de la compagnie française, renonce à lancer des vols intérieurs en 2010 au départ du premier aéroport régional.

Le ciel de la Baie des Anges est dégagé pour Easyjet. Air France renonce, pour l'heure, à lancer sa filiale « mi-charter-mi-low-cost » à Nice pour exploiter, à la place de ses filiales régionales Britair et Regional en pertes, des lignes intérieures vers quatre grandes villes de régions. Cela aurait constitué une grande première. Baptisé Mimosa (voir « La Tribune » du 22 janvier 2010), ce projet s'accompagnait de vols vers plusieurs destinations du bassin méditerranéen (Maroc, Crète) pour augmenter l'utilisation des avions.

« Ce projet ne se fera pas cette année », a déclaré ce jeudi le PDG de Transavia France, Lionel Guérin. « Cette année, on se développe suffisamment (28 % de hausse de capacité), nous allons vers l'équilibre et nous ne voulons pas prendre de risques inconsidérés », a-t-il indiqué, sans préciser si au-delà de l'année en cours, ce projet pouvait ressortir des cartons.

Accord de périmètre

En outre, ce projet nécessitait de réviser l'accord de périmètre signé par la direction d'Air France et ses pilotes, lors de la création de Transavia fin 2006. Cet accord interdit les transferts d'activité du pavillon Air France vers Transavia. Or, les pilotes d'Air France, mais aussi de Britair et Regional, ont mis des bâtons dans les roues. Ceci, alors que le projet de réforme du réseau moyen-courrier d'Air France fait l'objet de contestations. « Il y a eu une situation de blocage. C'était pourtant un dossier facile », explique un dirigeant d'Air France.

Mimosa visait à anticiper une éventuelle offensive d'Easyjet à Nice. C'est en effet envisageable. Alors que son directeur France François Bacchetta a indiqué mercredi qu'il ouvrirait « de nouvelles lignes transversales à l'avenir », Easyjet étudie, selon nos informations, depuis plusieurs mois la possibilité de baser des avions à Nice, le premier aéroport régional, pour développer à la fois des lignes transversales et vers le bassin méditerranéen. De quoi renforcer les difficultés de Britair et Regional.

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Commentaires 3
à écrit le 19/01/2011 à 21:31
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Les compagnies anglo-saxonnes peuvent dormir sur leurs 2 oreilles avec les syndicats bornés français. Elles ont encore de beaux jours devant elles. Tôt ou tard AF disparaîtra. C'est une question de temps. Ne resteront que 2 grandes compagnies en Euro...

le 01/02/2011 à 12:22
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Ce sont surtout les charges et la concurrence deloyale qui portent prejudice a AF.Les syndicats corporatistes connaissent bien l aéronautique par definition et ont tout intérêt a preserver leur compagnie. Seules les grandes centrales syndicales peuve...

le 10/02/2011 à 22:32
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C'est parce que les syndicats français touchent de l'argent des concurrents des français, et celà sur des comptes sur des paradis fiscaux ! Il suffisait d'y penser ! C'est comme pour les décentralisations !

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