British Airways : après les pertes, la grève

La grande compagnie aérienne britannique a vu ce lundi commencer un mouvement de grève qui doit durer vingt jours à raison de rotations de grévistes tous les trois ou quatre jours. Ces grèves devraient avoir un impact financier pour la compagnie de 45 millions de livres.

Sale temps pour British Airways. La grande compagnie aérienne britannique a vu ce lundi commencer un mouvement de grève - d'abord les navigants pendant cinq jours - qui doit durer vingt jours à raison de rotations de grévistes selon les spécialités pendant quelques jours.  La compagnie aérienne a dit prévoir tout de même le maintien de plus de 60% de ses vols long-courriers et de plus de la moitié de ses vols court-courriers au départ de l'aéroport londonien d'Heathrow, ce qui devrait permettre à près de 70% de ses passagers d'atteindre leur destination. Les vols au départ de deux autres aéroports londoniens, Gatwick et City, ne sont pas affectés par cette grève.

Jeudi, le syndicat Unite avait annoncé la reprise de la grève dès ce lundi, après avoir remporté son appel contre la décision de la justice britannique de suspendre le mouvement. Ces grèves devraient avoir un impact financier pour la compagnie de 45 millions de livres.

British Airways n'avait pas besoin de cela. Vendredi, la compagnie britannique a publié une perte nette annuelle de 425 millions de livres (489 millions d'euros) pour l'exercice terminé en mars contre 358 millions un an plus tôt. Ce déficit est le plus important depuis la privatisation de la compagnie en 1987. Cependant, il est moins élevé que celui attendu par les analystes. La perte avant impôt ressort en effet à 531 millions de livres, là où le consensus s'élevait à 590 millions.

Les efforts visant à renouer avec les bénéfices ont notamment été entravés par le nuage de cendre volcanique qui a paralysé le trafic aérien pendant deux semaines. La troisième plus importante compagnie aérienne européenne a enregistré un repli de 11% de son chiffre d'affaires sur son exercice, à 7,99 millions de livres.

Les tensions sociales ont aussi pesé sur les résultats. Le bras de fer entre la compagnie avec son personnel de bord sur les salaires et les effectifs n'est toujours pas résolu. "Le retour à la rentabilité de l'entreprise exige un changement permanent dans l'entreprise," a expliqué Willie Walsh, le directeur général de la compagnie. "Il est décevant de constater que notre syndicat du personnel de cabine ne parvient pas à le reconnaître."
 

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