Dexia : La Banque Postale double les crédits aux collectivités locales

La banque publique, filiale de La Poste, réagit au démantèlement en cours du groupe Dexia. Elle mobilisera 4 milliards d'euros pour répondre aux collectivités locales. Plusieurs municipalités se sont vues couper leur ligne de crédit cette semaine, selon Bercy.
L'établissement franco-belge est en cours de démantèlement.

La Banque Postale a annoncé samedi un doublement de l'enveloppe de crédits à court terme mis à la disposition des collectivités locales françaises, étranglées par le désengagement de leur banquier traditionnel, le groupe franco-belge Dexia, en cours de démantèlement.
La Banque Postale, qui envisageait de mobiliser 2 milliards d'euros pour répondre aux besoins des collectivités, pourrait "élargir jusqu'à 4 milliards d'euros l'enveloppe prévue initialement", selon son communiqué.
La banque publique, filiale de La Poste, avait mis le 20 juin 2 milliards d'euros, tirés de ses réserves en liquidités, à la disposition des collectivités en mal de refinancement de leurs activités.

Offre de financement courant 2013
Cette enveloppe, qui permettait aux municipalités d'obtenir des crédits d'une durée maximale d'un an, est en passe d'être entièrement consommée: "déjà près de 2 milliards de besoins de financement ont été formulés par les collectivités partout en France", a expliqué la banque dans son texte.
Dans un communiqué publié séparément, les ministres de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici et de la Décentralisation Marylise Lebranchu ont reconnu que la situation de plusieurs municipalités avait été aggravée cette semaine par la décision de Dexia de leur couper leur ligne de crédit.
Devant l'afflux de demandes adressées à son site internet, "la Banque Postale a décidé d'élargir cette enveloppe pour répondre à la demande exprimée récemment en matière de financement court terme".


Partenariat avec la Caisse des dépots

"L'offre de financement (...), qui ne s'adresse aujourd'hui qu'aux collectivités locales, sera progressivement proposée, dans le courant de l'année 2013, à l'ensemble des acteurs du secteur public local (établissements de santé, centres de recherche, universités, etc.), lorsque la Banque Postale disposera des outils d'analyse de risques nécessaires pour proposer des solutions de financements adaptées à leurs besoins", a ajouté l'établissement.
M. Moscovici et Mme Lebranchu ont assuré de leur côté que "le gouvernement veillera (...) à ce que des solutions pérennes soient trouvées pour le financement des collectivités locales au-delà des éléments d'intervention exceptionnels déjà mis en place par l'Etat".
"La Banque Postale devrait notamment compléter à terme sa gamme en partenariat avec la Caisse des dépôts pour contribuer durablement au financement du secteur public local", ont ajouté les deux ministres, sans mentionner la création d'une future "banque des collectivités", présentée jusqu'ici comme la solution à la disparition de Dexia.
 

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Commentaires 18
à écrit le 10/11/2012 à 22:59
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Jusqu'où cela va t'il aller dans une économie fragilisée par des actions désordonnées qui n'est pas dû uniquement à un Parti Politique mais une action qui s'inscrit dans le temps, depuis + de 20 ans. Une action que chacun devra payer tôt ou tard à ca...

à écrit le 08/07/2012 à 9:13
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un jeu , style roulette russe.; qui dure depuis trop longtemps, pour financer souvent des dépenses fidélisant l' électorat, une certaine mégalomanie, de la + pettie commune au char de l' Etat , dernier exemple, réunion syrienne à Paris, : c' était ...

à écrit le 08/07/2012 à 1:18
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Les collectivités sont deja surendettés. C est un moyen detourné pour les financer afin qu elles aussi remboursent leur prets toxiques et consorts et participent a la refuction du deficit. Effet kidscool: l etat a moins a mettre a la poche. In fine, ...

le 08/07/2012 à 14:27
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Vous avez parfaitement résumé la situation. Il ne faudrait pas que les gouvernements Hollande Hairaut continuent de suivre les impases de Raffarin Sarkozy Fillon, sinon les français vont se révolter brutalement !!!

à écrit le 07/07/2012 à 20:22
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Merci qui ?

à écrit le 07/07/2012 à 17:52
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Les dettes publiques, nationales ou locales, constituent le risque financier absolu car les politiciens ou les fonctionnaires qui en décident ne supportent aucun risque personnel. Ils se font élire ou se maintiennent en poste grâce aux dettes publiqu...

le 07/07/2012 à 19:01
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In finé, nous constatons qhe Hayraut / Hollande poursuivent allègrement les manoeuvres Raffarin-Fillon / Sarkozy.

le 07/07/2012 à 20:16
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On parle ici de FINANCEMENT, pas d'emprunter pour compenser un budget déficitaire... Et oui, une collectivité local doit pouvoir financer des grands travaux et ceux-ci passe par... un prêt... Étonnant non ! L'interdiction d'une dette publique c'est...

le 08/07/2012 à 3:47
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Renseignez-vous un peu sur les mécanismes de création monétaire. Aujourd'hui, plus de 90% de la monnaie est le résultat d'un endettement. Si tout le monde remboursait ses dettes, il n'y aurait tout simplement plus un sou sur cette planète. Sans compt...

le 08/07/2012 à 11:31
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Eh non, une collectivité locale n'a pas à financer des "grands" travaux. Ces investissement, s'ils sont rentables, peuvent être réalisés par le secteur privé. S'ils ne sont pas rentables, c'est qu'ils ne servent à rien. Quant à la monnaie dette, vous...

le 08/07/2012 à 12:30
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?S'ils ne sont pas rentables, c'est qu'ils ne servent à rien?. Laissons donc à l'abandon toutes les routes (à l'exception des autoroutes qui peuvent être privatisées car générant des bénéfices), puisque selon votre raisonnement les collectivités loc...

le 08/07/2012 à 13:39
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La construction et l'entretien des routes sont des activités qui peuvent être parfaitement rentables. Qui prétend le contraire ?

le 08/07/2012 à 14:24
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Regroudonner des terre pleins sur lesquels personne n'a jamais roulé, c'est du pur gaspillage qui ne profite au'aux ingénieurs des ponts et chaussées eux mêmes complices des voyous des travaux publics nationnaux. Des routes, il y en déjà beaucoup tr...

le 08/07/2012 à 16:39
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Peu importe les routes au final : les dépenses d'équipement ne représentent quasiment plus rien de la gabegie dépensière de l'Etat obèse.

à écrit le 07/07/2012 à 14:40
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DEXIA et les collectivités locales vont oitoxiquer la Banque Postale, de quoi nous inciter à limiter nos risques en ne mettant PLUS tout à la Banque Postale.

le 08/07/2012 à 11:33
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En tout état de cause il ne faut JAMAIS tout mettre au même endroit. Cela dit, la Banque Postale est une des rares à disposer de liquidités supérieures aux encours des crédits.

le 08/07/2012 à 12:43
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Euh ... soit je n'ai pas compris votre propos, soit ce que vous dîtes est tout bonnement absurde. Au second semestre 2011, la banque postale avait un Tier 1 (rapport fonds propres/dettes) inférieur à 3%, bien loin des 10% préconisés par Bâle III ? et...

le 08/07/2012 à 17:50
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notre region est en plein dans une affaire financiere on en parle pas au niveau national

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