Les e-mails polluent aussi la planète

Les courriels d'une société de cent personnes génèrent une pollution annuelle égale à quatorze allers-retours Paris-New York.
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Envoyer des courriers électroniques, surfer sur Internet... Qui imaginerait que ces gestes quotidiens, machinaux, polluent l'environnement dans les mêmes proportions que le trafic aérien ? Pourtant, "les technologies de l'information et de la communication (TIC) pourraient être responsables de près de 4% des émissions de gaz à effet de serre en Europe, en 2020, contre 2% en 2005 ", a affirmé jeudi l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), lors d'une conférence sur l'impact environnemental des TIC. Un impact plus important encore que celui du transport aérien, lequel représente 2% à 3% des émissions européennes de gaz à effet de serre.

Contrairement aux idées reçues, l'envoi d'un e-mail d'un poids de 1 mégaoctet génère près de 20 grammes équivalent CO2, en raison de l'énergie consommée par les ordinateurs de l'expéditeur et du destinataire, à laquelle s'ajoute celle des serveurs stockant les données informatiques ainsi échangées. Sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 e-mails par jour et en envoie 33, les courriels gérés par une entreprise de 100 personnes entraînent l'émission de 13,6 tonnes équivalent CO2 par an, soit l'équivalent, en termes de pollution, de près de 14 allers-retours en avion entre Paris et New York, selon l'Ademe. Un impact sur l'environnement appelé à s'aggraver, le nombre d'e-mails envoyés chaque jour dans le monde devant avoisiner les 507 milliards en 2013, soit un doublement par rapport à 2009. À moins, tout simplement, de diminuer le nombre de destinataires des courriers électroniques : "Réduire de 10% l'envoi de courriels incluant systématiquement son responsable et son collaborateur direct au sein d'une entreprise de 100 personnes permet d'économiser environ une tonne équivalent CO2 sur l'année, soit un aller-retour Paris-New York ", assure l'Ademe.

Recherche sur Internet

En apparence aussi inoffensive pour l'environnement que l'e-mail, une recherche sur Internet peut générer jusqu'à 10 grammes équivalent CO2, en fonction du temps passé sur le Web et, donc, de la consommation énergétique du PC. Or, un internaute effectuant en moyenne 949 recherches sur le Web par an, les 29 millions d'internautes que compte la France généreraient ainsi 287.600 tonnes équivalent CO2 par an, calcule l'Ademe. Soit une pollution égale à celle de... près de 300.000 allers-retours Paris-New York. Là encore, il suffirait aux internautes d'utiliser des mots-clés précis et de recourir à la barre des "favoris" dans leur navigateur pour aller plus vite en besogne et, partant, réduire les émissions liées à la recherche sur Internet de 10 kilos équivalent CO2 par an, soit la pollution générée par un trajet de 80 kilomètres en voiture.

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Commentaires 26
à écrit le 12/07/2011 à 14:59
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Tout ceci en considérant la moyen d'obtention de l'énergie consommée par les ordinateurs ! Si ma maison est 100% autonome en énergie, mon mail à un impact carbone moins important. De plus si on multiplie les énergies renouvelables (éoliennes, géother...

à écrit le 11/07/2011 à 19:47
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Cet article a le mérite de rappeler qu'il faut se méfier des préjugés en matière d'écologie. Souvenons nous des bio-carburants qui finalement ne sont pas si "bio" que cela. Souvent on invoque l'écologique comme argument, même non prouvé, afin de fair...

à écrit le 11/07/2011 à 18:14
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Nous préparerait-on à une "future taxe pollution" sur PC ????

à écrit le 11/07/2011 à 6:45
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Et les appels téléphoniques pour savoir quelle salade acheter au supermarché ! qu'est ce que cela fait ?

à écrit le 11/07/2011 à 4:49
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Le problème du CO2 est lié à la surpopulation de la planète et l'effet de masse. Avec les 3 milliards d'individus de la planète en 1970, il n'y avait aucun problème de CO2, la Terre ayant la capacité d'absorber et de recycler le CO2 émis par les acti...

le 11/07/2011 à 8:21
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Un livre intéressant à lire : Limits to Growth. Chelsea Green Publishing Cie D.Meadows

à écrit le 08/07/2011 à 18:59
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Donc plus on fait de requêtes et plus ça pollue? Dans ce cas l'auto complétion proposé par google envoie une requête pour chaque caractère non? C'est inadmissible!

le 09/07/2011 à 13:47
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Vous avez 100% raison. CF : http://www.greenit.fr/article/acteurs/editeur/google-instant-search-economiserait-35875-tonnes-de-co2-3173

à écrit le 08/07/2011 à 16:47
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Complètement absurde cette déclaration de l'ADEME : ont-ils pensé au coût que génère leur bêtise ?

à écrit le 08/07/2011 à 15:51
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J'envoie la majorité de mes courriels via mon smartphone. Donc je reduis mon empreinte carbone puisque je ne passe pas par un ordinateur classique qui consomme beaucoup d'énergie. Par contre maximum, j'envoie 15 courriels ... dans la semaine! Je cro...

à écrit le 08/07/2011 à 13:53
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A chaque email que j'envoie, j'arrete de respirer pendant 3 minutes de maniere a compenser mon "empreinte carbone" et a ne pas expirer de CO2. J'ai bon la ?

le 12/07/2011 à 7:45
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3 minutes! mon oeil! Et après on respire un bon coup. Bilan zero ( voire négatif) en fin de compte?

à écrit le 08/07/2011 à 12:58
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La rigueur voudrait que l'on déduise le coût évité d'un envoi postal ou d'un appel téléphonique. Mais ce serait être rigoureux et je crois comprendre que ce n'est pas le propos.

le 08/07/2011 à 14:29
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Non, la rigueur voudrait aussi qu'on compare le changement dans les habitudes d'envoi de courrier lié à la facilité des envois électroniques. Et bien d'autres facteurs encore.

le 09/07/2011 à 5:35
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Il est dit "un salarié français reçoit en moyenne 58 e-mails par jour et en envoie 33". A partir du moment où les mails sont comptés, l'augmentation en nombre des correspondances en raison de la facilité d'envoi liée passage à l'électronique est déjà...

à écrit le 08/07/2011 à 12:34
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N'importe quoi cet article.

à écrit le 08/07/2011 à 11:52
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quand on pense que le CO2 représente 0,038 % (380 ppm) dans l'air. on se demande si la terre est vraiment ronde. et que dire de tout ces geek qui passe leur temps libre sur les MMO. ça devient pathétique le commerce de la peur. pour cité Coluche:"Ils...

à écrit le 08/07/2011 à 11:51
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Ces calculs sont absurdes... cet article indique que les e-mails sont polluants! Mais qu'est-ce qui se passerait si tout le monde renvoyer du courrier postal? Encore plus de pollutions avec tous les déplacement du facteur, du papier gâché, de l'encre...

à écrit le 08/07/2011 à 11:41
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Ce sont vraiment des préoccupations qui n'appartiennent qu'aux communautés fortunées. Dire que tant de gens voudraient simplement manger et boire, parfois plus près de nous qu'on ne le pense. Qui s'en soucie encore ?

à écrit le 08/07/2011 à 11:11
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Et si je laisse mon PC allumé, sans jamais envoyer d'emails ? La consommation de celui-ci ne rentrera pas dans les statistiques, et on dira que je suis "non pollueur par email". Comme toujours, méfiez-vous des chiffres -> zététique !

le 08/07/2011 à 11:58
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J'ai tilté directement là dessus aussi. Ca sent bon les statistiques bidons tout ça. Pour minimiser quoi? L'impact du traffic aérien entre autres? hum... Bref pas très crédible comme article.

à écrit le 08/07/2011 à 10:41
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"Sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 e-mails par jour et en envoie 33" Vous avez craqué un peu là non ?

le 08/07/2011 à 11:41
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Absolument, c'est quoi cette blague ? C'est 1 email envoyé toutes les 7 minutes pendant le temps de travail... n'importe quoi.

à écrit le 08/07/2011 à 10:13
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Chiffres énormes mais logiques quand on prend en compte le fait que Google a quelques millions de serveurs qui consomment 500 watts chacun, qu'il faut refroidir la chaleur produite (!) par les data centers, que leurs ingénieurs roulent en 4x4 pour se...

le 09/07/2011 à 14:41
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Bonjour, les chiffres annoncés se passent en effet de commentaire... Au delà des emails et recherches google, les membres du réseau social ENVIMOTION avaient lancé il y a quelques mois une idée assez intéressante portant sur le téléchargement des ima...

le 11/07/2011 à 9:22
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Je commence à comprendre d'où vient l'expression "le cloud".

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