Legrand dévoilera sa borne de recharge au Mondial de l'automobile

À l'approche du grand rendez-vous de l'automobile, qui fera cette année la part belle à la voiture électrique, les annonces concernent aussi les infrastructures de recharge.

Bonne nouvelle pour les tenants de la voiture électrique. 49 % des Français comptent en acheter une dans les deux à trois ans, et 29 % l'utiliseraient comme véhicule principal. C'est ce que révèle un sondage réalisé en août par l'Ifop en partenariat avec Legrand. L'entreprise de Limoges, leader mondial des infrastructures électriques et numériques, compte bien se positionner sur le marché des infrastructures de recharge dédiées à ces véhicules. Plus précisément sur les bornes, grâce à sa Green'Up qui sera dévoilée sur le Mondial de l'automobile de Paris à partir du 2 octobre.

Trois axes

Certes, ces résultats déclaratifs sont à prendre avec précaution - en matière d'écologie, il y a un monde entre les intentions affichées par les consommateurs et leurs actes, surtout lorsqu'il s'agit de payer un surcoût. Mais Xavier de Froment, directeur France de Legrand, est confiant. « Nous pensons qu'il va falloir mettre de l'électricité dans les véhicules, quels qu'ils soient, et y compris en dehors de la France. »

La Green'Up a été développée selon trois axes majeurs : sécurité, facilité d'usage et intelligence. « Une borne de recharge doit s'intégrer au smart grid et permettre d'utiliser l'électricité la moins chère et la moins carbonée possible. Elle doit aussi faciliter la facturation », précise Xavier de Froment.

Legrand met aussi l'accent sur la sécurité, car « stocker une quantité d'énergie équivalant à 20 litres d'essence, ce n'est pas neutre ». Mais le gros atout de Green'Up, c'est son design et son ergonomie. « Nous voulons que ce soit une borne que l'usager aime utiliser. Nous sommes très techniques, mais aussi très tournés vers les usagers. » Une tendance affirmée également sur le marché de la domotique, l'intelligence de la maison. « Tout devient électrique dans la maison, et tout passe par les infrastructures, qui doivent garantir sécurité, intelligence, comptage, gestion à distance... », observe Xavier de Froment. Équipée de LED et d'un écran tactile fournissant différentes informations, Green'Up est conçue à la fois pour les habitations individuelles, les logements collectifs - pour lesquels la législation doit évoluer, et qui posent la question de la facturation - et la voie publique. Elles seraient alors intégrées aux parcmètres ou parkings publics, un faible surcoût permettant de payer l'électricité chargée pendant la durée du stationnement. Dans tous les cas, plutôt que sur l'échange de batteries ou la recharge rapide, Legrand parie sur une charge lente, plus sûre, qui abîme moins la batterie et utilise mieux l'électricité décarbonée.

Concurrence

« Selon les constructeurs, il devrait y avoir deux millions de voitures électriques sur les routes françaises d'ici à 2020, et nous comptons deux points de recharge en moyenne par véhicule, soit un marché de quatre millions », calcule Xavier de Froment. Les bornes de Legrand seront disponibles en juillet 2011. Mais le groupe n'est pas le seul sur les rangs. Schneider Electric, de son côté, teste sa propre solution au sein de partenariats (notamment avec EDF et Toyota à Strasbourg). Les deux français collaborent d'ailleurs au sein de EV Plug Alliance, une structure qui rassemble aujourd'hui vingt industriels travaillant de concert à l'élaboration d'une norme européenne pour la prise et le câble. Car la standardisation de la recharge sera une des clés du déploiement du véhicule électrique.

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