Trente-six projets de parcs éoliens "offshore" en France

A la veille du lancement de l'appel d'offres sur l'éolien offshore destiné à déployer une puissance de 3.000 MW au large des côtes françaises, GreenUnivers fait le point sur les projets avancés par les développeurs du secteur. Nous avons interrogé les entreprises et répertorié 36 projets, à des stades plus ou moins avancés, avec 31 projets clairement identifiés et 5 plus flous. Certes, tous ne verront pas le jour : plusieurs projets concernant la même localisation, la compétition ne fait que commencer !

L'appel d'offres à venir devrait dicter la marche du secteur, et arbitrer entre les différents projets. Une dizaine de zones, "propices au développement de l'éolien en mer", seront proposées aux développeurs et découpées en "lots", selon le ministère de l'Ecologie.

Une puissance répertoriée de plus de 8.000 MW

La France est aujourd'hui très en retard dans l'éolien offshore : malgré quelque 3.500 km de côtes, la métropole ne compte à l'heure actuelle aucun parc en exploitation, ni même en construction. En Europe, le marché décolle avec la construction en cours de 16 fermes en Belgique, en Allemagne, au Danemark et au Royaume-Uni, pour une puissance totale cumulée de près de 4 GW. Le parc éolien offshore européen représentait 2.4 GW de puissance installée au 30 juin 2010, selon l'association européenne de l'énergie éolienne, EWEA.

La France s'est fixé l'objectif de disposer d'une capacité installée offshore de 6 GW en 2020, un pari ambitieux aujourd'hui, mais modeste comparé aux diverses planifications réalisées par Berlin (25 GW), Copenhague ou Londres (48 GW), par exemple.

Une quinzaine de développeurs sur les rangs

En 2004, la France avait réalisé un premier appel d'offres, aujourd'hui synonyme de nombreux ratés. Un seul projet avait été sélectionné, mais six ans après, pas la moindre éolienne n'est installée.

Additionnée, la puissance de tous les projets dépasse 8 GW ! Un chiffre toutefois à relativiser puisque de nombreux projets sont situés dans les mêmes zones. Une quinzaine de développeurs espèrent en tout cas investir le marché dans la prochaine décennie, une majorité de groupes français, mais aussi des entreprises étrangères.

Parmi les entreprises les plus actives, on trouve des PME comme Nass&Wind et Neoen, mais aussi des groupes tels EDF EN ou GDF Suez via ses filiales, dont la Compagnie du Vent.

Les eaux de la Manche sont de loin les plus convoitées avec 22 projets dans les cartons, loin devant la façade Atlantique (8 projets) et la Méditerranée (6 projets).

Les projets les plus ambitieux vont jusqu'à 600 ou 700 MW, comme celui de La Compagnie du Vent, au large du Tréport (Seine-Maritime).

Liste des projets consultable ici.

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