Schneider Electric investit dans l'effacement électrique

Le groupe industriel investit sur le marché balbutiant mais stratégique de l'effacement électrique, qui consiste à réduire la consommation d'énergie de clients volontaires dans les périodes de pointe : il vient de prendre le contrôle de la start-up Energy Pool, fondée en décembre 2008 par Olivier Baud et implantée au Bourget du Lac (Savoie).
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Concrètement, Schneider Electric acquiert 51% du capital de la holding de tête, H'Dev (également propriété d'Olivier Baud), qui possède une autre filiale, Enges, spécialisée dans le conseil sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la valorisation des économies de CO2. Les fondateurs et managers restent au capital. Le montant de la transaction n'est pas dévoilé. Energy Pool avait bouclé un premier tour de table fin 2009 auprès de huit investisseurs physiques.
Si Schneider Electric confirme l'information, il ne souhaite pas la commenter. Très actif sur le marché de la réduction de la consommation énergétique, l'industriel indique juste travailler déjà en interne sur l'effacement.

Un cadre précisé par la loi Nome
Energy Pool s'adresse aux gros consommateurs d'électricité : industriels, collectivités, institutions... Elle leur propose d'intégrer un pool permettant d'atteindre un niveau de puissance effaçable suffisant et se charge de tout : pilotage du système, dépôt des offres auprès de RTE (le gestionnaire du réseau), gestion des flux financiers...
Energy Pool travaillait déjà avec Schneider Electric pour le développement technique, la mesure, la régulation et le pilotage des effacements. Elle collabore aussi avec Euriware (filiale d'Areva) pour le pilotage informatique du système.
L'annonce de cette prise de contrôle intervient quelques jours après l'adoption par le Parlement de la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l'électricité) qui précise les conditions de fonctionnement de l'effacement pour faciliter la gestion de la pointe électrique. Le principe de l'effacement a acquis une certaine popularité en France à l'été 2009, quand une autre start-up positionnée sur ce marché, Voltalis, fondée et dirigée par Pierre Bivas, a suscité l'ire d'EDF, qui avait demandé une compensation pour le manque à gagner sur la vente d'électricité.

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