Pas plus de 2% de véhicules électriques en France en 2020

Flottes d'entreprises et autopartage seront les premiers clients.

2 % des immatriculations totales, plutôt que 5 % voire 10 % comme le prédisent certains opérateurs. Cette prévision de Xerfi pour les voitures électriques en France à l'horizon 2020 prend en compte les faiblesses bien connues du genre, faible autonomie, prix d'achat prohibitif et concurrence de motorisations hybrides ou traditionnelles de plus en plus performantes. Mais aussi, et c'est plus original, la désaffection dont souffrirait la voiture en ville. La politique de stationnement et bientôt peut-être les péages urbains, évoqués par Xerfi, pourraient justement favoriser les voitures propres. Mais aussi l'autopartage. Ce système qui consiste à louer pour de courts trajets des véhicules à disposition dans des parkings ou des stations dédiées, se décline en plusieurs formules. La plus emblématique est celle d'Autolib' prévue pour la capitale sur le modèle de Velib'. Encore embryonnaire en France, l'autopartage y rassemble quelque 25.000 abonnés, pour un chiffre d'affaires estimé à 12,5 millions d'euros. Le pionnier américain Zipcar, qui vient de fêter ses 10 ans et de lever 21 millions de dollars (voir Latribune.fr), affiche 500.000 adhérents, et le suisse Mobility, 95.000. Suite à l'entrée en scène de grands groupes (Veolia Transport, Transdev, Keolis, Hertz, Avis, Vinci Park...) et à un intérêt croissant des pouvoirs publics, les abonnés français à l'autopartage ont néanmoins vu leur nombre multiplié par cinq en trois ans.

limiter les frais

Pas simple malgré tout pour Autolib' d'atteindre les 200.000 abonnés franciliens, un seuil nécessaire, selon Xerfi, pour amortir un coût de fonctionnement estimé (au bas mot) à 80 millions d'euros. Mais, souligne Xerfi, si un système d'autopartage est souvent difficile à rentabiliser, il peut apporter bien d'autres retombées positives à son opérateur. Ce peut être un maillon pour compléter une offre de mobilité, un atout pour remporter d'autres appels d'offres publics et, bien sûr, une belle vitrine « verte ». Et pour limiter les frais, outre la rationalisation des coûts sur de grandes agglomérations ou via une mutualisation des dépenses sur plusieurs sites, Xerfi préconise de favoriser la visibilité et la simplicité de l'offre, de maximiser l'intermodalité et la proximité, de cibler en priorité les jeunes et les professionnels... et de miser sur les véhicules électriques. De ce point de vue, Bolloré a tout bon.

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