Comment Solabios entend profiter du regain d'intérêt pour les énergies vertes

Spécialisée dans l'ingénierie financière pour des infrastructures d'énergies renouvelables, Solabios vient de procéder à une augmentation de capital de 1,3 million d'euros mais vise un objectif global de 4 millions d'ici au printemps. Cotée à Paris sur le Marché Libre, elle espère en parallèle réussir son transfert sur Alternext. Conséquence de la crise nucléaire au Japon, les investisseurs montrent depuis quelques jours un regain d'intérêt pour le secteur des énergies vertes.
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Solabios a ouvert son capital à la holding Voltaïca, basée à Bastia (Corse) et dédiée aux investissements dans des infrastructures d'énergies renouvelables, qui prend un peu plus de 12% du capital. Ce qui valorise Solabios à plus de 10 millions d'euros. Les deux entreprises se connaissent puisqu'elles ont déjà travaillé ensemble. Le fondateur et PDG, Frédéric Errera, reste largement majoritaire avec près de 75% du capital, aux côtés de personnes privées. Mais cette levée de fonds n'est qu'une première étape. "Nous sommes en discussion avancée avec deux ou trois autres investisseurs qui devraient suivre, à condition que Solabios réussisse son passage sur Alternext dans les prochaines semaines, ce qui rendrait le titre plus liquide", espère le PDG, qui mise sur une seconde tranche de 2,7 millions d'euros.

Un changement d'état d'esprit lié à la crise nucléaire au Japon pourrait aussi favoriser les choses : "après le coup de froid provoqué par l'annonce du nouveau cadre réglementaire sur le solaire en France, les investisseurs sont de nouveau très sensibles aux énergies vertes depuis quelques jours", constate Frédéric Errera, qui compte rester l'actionnaire majoritaire à l'issue de la seconde tranche de la levée de fonds.

Après le solaire, l'hydroélectricité et la biomasse

Ces fonds doivent permettre à la société, qui devrait réaliser plus de 15 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, de se diversifier. Fondée en 2007, elle s'est d'abord spécialisée dans le financement d'installations photovoltaïques. "Nous allons rester sur ce marché, mais en rachetant des projets qui bénéficient des anciens tarifs d'achat plutôt qu'en développant de nouveaux projets. Le marché de la revente des projets ou des installations commence d'ailleurs à bouger", poursuit Frédéric Errera. En octobre dernier, Solabios s'est déjà emparé de la société Solaire+, qui disposait d'un très gros portefeuille de projets.

A côté de cette activité historique, elle vise aujourd'hui les marchés de l'hydroélectricité et de la biomasse. "Dans l'hydroélectricité, nous espérons signer les premiers projets en France et dans d'autres pays européens d'ici à l'été", précise le PDG. La biomasse devrait démarrer en 2012, sur des centrales de cogénération.

Solabios change aussi son modèle : si jusqu'à présent, l'entreprise possédait rarement les installations en propre, elle se veut aujourd'hui producteur d'électricité à part entière et compte devenir de plus en plus souvent propriétaires des installations, avec éventuellement des partenaires minoritaires.

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