L'Agence parisienne du climat intéresse aussi les entreprises

Guichet unique sur le changement climatique, la nouvelle entité sera pour les acteurs des transports et de l'énergie un lieu de coopération et de développement de leur activité.
Copyright Reuters

Officialisée mercredi par l'adjoint Europe Écologie les Verts (EELV) au maire de Paris chargé de l'environnement Denis Baupin, la création de l'agence parisienne du climat (APC) s'inscrit dans le plan climat de la Ville. Adopté en octobre 2007, ce plan vise une réduction des gaz à effet de serre de 30 % entre 2004 et 2020 pour les activités relevant directement de la Ville et de 25 % pour les habitants et les entreprises. Guichet unique pour toutes informations et outils aidant à une meilleure maîtrise de l'énergie, l'APC se veut aussi un « think tank », chargé de « penser Paris en 2050 ». Dans l'immédiat, ses missions ciblent les 43.000 co-propriétés parisiennes, la précarité énergétique, l'accompagnement des grands propriétaires immobiliers et des acteurs économiques du territoire. Aussi bien des particuliers (habitants mais aussi travailleurs, étudiants voire touristes susceptibles d'avoir un impact sur les consommations d'énergie) que des professionnels (commerçants, entreprises, administrations, hôpitaux, universités...)

Elle intéresse également les entreprises concernées par les problématiques de la « ville durable ». EDF, CPCU (Chauffage urbain de la ville de Paris) ou encore la RATP et Météo France sont d'ailleurs membres fondateurs. Ils viennent y trouver le « phénomène agora » décrit par Thierry Franck de Préaumont, PDG de CPCU, c'est-à-dire l'opportunité d'échanger informations, retours d'expériences et partage d'une vision commune. Notamment sur les scénarios d'évolution du prix de l'énergie, qui servent de base à toute politique énergétique.

objectifs ambitieux

L'agence sera aussi un organe de coopération pour des solutions élaborées en commun par les acteurs des transports, les urbanistes et les gestionnaires de voiries. Un lieu pour faire émerger des « projets d'écologie urbaine », espère Françoise Combelles, responsable de l'innovation et du développement durable à la RATP. Thierry Franck de Préaumont, évoque à titre d'exemple la nécessaire collaboration avec la Lyonnaise des Eaux et la Ville pour des projets de valorisation de la chaleur des eaux usées. Il se réjouit de l'opportunité de se faire mieux connaître des Parisiens et de promouvoir auprès d'eux ses solutions synonymes d'économies d'énergie. « Pour être intégré dans la ville, un acteur industriel doit être compris », conclut-il. Nicolas Imbert, senior manager chez Accenture, mise sur cette collaboration entre grands acteurs pour atteindre les objectifs ambitieux du plan climat parisien. Adhérent de l'agence, le cabinet de conseil apportera ses retours d'expériences similaires à l'étranger, tout en développant une expertise sur la ville durable valorisable auprès d'autres collectivités.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.