L'impact en CO2 de vos achats va s'afficher sur votre portable

La société Greenext mesure et affiche l'impact environnemental des produits de grande consommation.
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Les années 1970 furent celles de la bataille de la transparence alimentaire, qui devait permettre au grand public de connaître, non sans surprises parfois, la composition détaillée des denrées qu'il achète. Les années 2010 seront-elles celles de la transparence carbone ? Caroline Alazard et Clarisse Fischer, fondatrices de la société Greenext, en sont certaines. Sans cette conviction, elles ne se seraient pas lancées dans l'aventure de l'étiquetage carbone dont la première expérimentation débute aujourd'hui (lire ci-dessous).

Il y a quelques années, le calcul de l'impact carbone d'un produit était réservé aux savants farfelus et visionnaires. Aujourd'hui, « c'est un nouveau métier », affirme Caroline Alazard, PDG de Greenext. Un métier toutefois assez complexe. Car évaluer l'impact environnemental d'un produit n'est pas une sinécure. Tout doit entrer en compte, « du berceau à la tombe » disent les spécialistes. Combien d'énergie a-il fallu pour le fabriquer, le transporter, le transformer le cas échéant, l'éliminer lorsqu'il est devenu déchet ? Autant de données complexes, difficiles à collecter, longues à vérifier, pour des produits dont le cycle de vie peut être de surcroît soumis à des aléas qui en modifient l'impact carbone.

Application téléchargeable

Le coût moyen d'une analyse du cycle de vie (ACV) tournerait en moyenne autour de 15.000 euros. D'où l'idée originale de Greennext d'élaborer une méthode qui puisse contourner ces difficultés. Sa présidente la résume ainsi : « Nous avons créé des cadres référentiels par familles de produits, dans lesquels chacun de nos clients peut ensuite entrer les renseignements propres à son activité et à sa manière de gérer les produits qu'il propose en rayon. »

Créée en 2007, notamment avec l'aide des fonds d'Oséo, Greenext a aujourd'hui en portefeuille quelque 500.000 produits référencés, dont 300.000 produits alimentaires, « le reste étant essentiellement composé des familles de produits d'entretien, d'hygiène et de beauté », explique sa présidente. Ses clients sont Intermarché, les supermarchés Les Mousquetaires, Bricomarché, ou encore la société Ethiquable, spécialiste du commerce équitable.

Sur la base du travail de Greenext, le poids carbone mais également pour certains l'impact sur l'eau ou encore sur l'air, de plusieurs centaines de produits sera consultable sur le site internet dédié, « greencode info », dès le 1er juillet.

Par ailleurs, dans quelques semaines, une application sera téléchargeable sur les smartphones. Il suffira alors au client de présenter l'objectif photographique de son portable, devant le code barre d'un produit, pour être informé immédiatement de sa carte d'identité environnementale.

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Commentaires 3
à écrit le 13/07/2011 à 10:31
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Elle est vraiment géniale cette mode obsessionnelle de faire croire que l'Homme est coupable de tout : Ca empêche la population de penser et ça la culpabilise, donc l'intelligentsia politico-médiatique et les lobbies payés par nos impôts ont les main...

à écrit le 04/07/2011 à 6:39
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le type même de mesure gadget pour culpabiliser le petit consommateur. voilà où nous méne l'alliance d'une certaine écologie et le marketing de récupération de certaines marques!

à écrit le 03/07/2011 à 20:37
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Bon complement à prixing à condition que les clients de greenext ne soient pas en fin de comtes les grands industriels (ce qui semble être malheureusement le cas vu que les supermarchés fabriquent maintenant bon nombre de produits sous leur propres m...

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