L'affichage environnemental en phase expérimentale

Dès le 1er juillet, un millier de produits de grande consommation afficheront leur impact écologique.
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À compter du 1er juillet, et pour une durée d'un an, un bon millier de produits de grande consommation seront mis en vente avec une étiquette verte informant les consommateurs de leur impact sur l'environnement. Au terme de cette expérimentation, un premier bilan sera présenté au Parlement.

L'idée d'afficher l'impact environnemental de chacun des produits a été lancée en 2007, lors du Grenelle de l'environnement. Quelles ressources, quelle quantité de CO2, quelles conséquences sur la biodiversité, quelles quantités d'eau a-t-il fallu mobiliser pour le fabriquer ? C'est l'objet de cet étiquetage environnemental, chantier qui aurait dû voir le jour dès le début de 2011, selon les termes de la loi Grenelle 2 promulguée en juillet 2010.

Mais l'affaire s'est révélée plus complexe que prévu et a pris du retard. Place donc « à une expérimentation », a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre du Développement durable, en mars. Quelque mille produits, ainsi que 160 entreprises environ choisies après appel à projet, ont été retenues. Le panel est très divers, puisque s'y cotoîent outre les sociétés de la grande distribution alimentaire ou non, des commerçants du textile, de l'électronique grand public ou encore de l'ameublement.

Désormais, leurs clients pourront être informés de l'impact environnemental de plusieurs des produits qu'ils exposent. Cette information ne sera pas forcément délivrée sous la forme d'une affichette aux cotés du prix mais plutôt, au moins dans un premier temps, par le biais de sites Internet dédiés, voire à l'aide d'applications téléchargeables sur les smartphones.

À l'instar de « l'étiquette énergie dans l'électroménager ou l'étiquette CO2 pour les véhicules (qui) ont prouvé leur efficacité », l'affichage carbone devrait, par sa pédagogie, permettre aux consommateurs « de mieux orienter leurs achats », estime Nathalie Kosciusko-Morizet.

Bilan dans un an

Le bilan qui sera effectué d'ici un an permettra de vérifier les dires de la ministre. Mais contrairement à une idée reçue, les produits dont l'impact écologique est le plus fort ne sont pas automatiquement les plus chers et réciproquement. « Nous avons comparé deux chariots type de supermarché et avons constaté que celui dont l'impact carbone était le plus élevé était aussi le moins coûteux », indique Caroline Alazard, PDG de Greenext. Un constat rassurant pour le pouvoir d'achat, mais pas pour l'environnement.

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