Les JO de Londres seront-ils vraiment "verts" ?

Des voitures électriques transporteront les athlètes et les officiels entre les différents sites. Mais la Commission chargée de veiller au grain s'inquiète d'un faible recours aux énergies renouvelables et d'un risque d'explosion des émissions de CO2.
Chantier de la construction du Stade olympique à Londres pour les JO 2012 - DR.
Chantier de la construction du Stade olympique à Londres pour les JO 2012 - DR. (Crédits : <small>DR</small>)

La société ChargePoint Services a annoncé hier avoir remporté le contrat pour l?installation d?un réseau de 120 bornes de recharge rapide DuraStations de General Electric autour du site olympique de Stratford. Ce réseau servira à alimenter une flotte de 200 BMW et Mini qui seront utilisée pour transporter les athlètes et les officiels d?un site à un autre pendant les prochains Jeux Olympiques qui se tiendront à Londres en juillet 2012. En dehors de cette annonce, l?organisation des JO, annoncés (comme chaque édition depuis une dizaine d?années) comme « les plus verts de tous les temps », fait l?objet de quelques critiques de la part de la « Commission pour des Jeux durables » chargée de surveiller la réalisation des engagements pris en la matière.

L'éolienne de Stratford abandonnée

Certes, certains semblent à portée de main, telle la suppression des déchets mis en décharge, grâce à une très forte proportion de déchets réutilisables, recyclables ou biodégradables. En revanche, l?objectif de 20 % d?énergies renouvelables (en ligne avec l?objectif européen fixé pour tous les Etats membres à l?horizon 2020) est menacé après l?abandon en 2010 du projet d?éolienne sur le site de Stratford. La Commission fait donc pression sur le Comité pour améliorer l?efficacité énergétique et trouver des moyens alternatifs pour limiter les émissions de CO2 d?un montant équivalent à celui assuré par un recours plus important aux énergies renouvelables. A ce sujet, l?annonce il y a quelques jours, que 11 millions de billets seraient fabriqués aux Etats-Unis avant d?être expédiés au Royaume-Uni n?est pas vraiment de nature à rassurer la Commission.

Une taxe pour circuler dans Londres

Après les JO, ces bornes viendront s?ajouter à celles du réseau Source London développé par le maire Boris Johnson, un afflux bienvenu car les quelque 400 bornes déjà installées semblent encore loin des 1.300 qu?il a promises. Dans le cadre de la campagne pour les prochaines élections de mai, la candidate verte à la mairie, Jenny Jones, propose de multiples mesures destinées à permettre à la capitale d?atteindre les objectifs européens pour 2020, notamment en instaurant une taxe pour rouler dans Londres, d?un montant variable selon l?encombrement et la nature des différents quartiers. Elle serait par exemple très élevée à proximité des écoles, afin d?encourager les parents à la marche à pied et d?accroître la sécurité des enfants. Ce projet pourrait, selon les calculs du parti vert, rapporter environ un milliard de livres à la ville, mobilisables pour y développer les transports en commun.

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