Bosch sauve des emplois en France en misant sur les énergies renouvelables

Lors de l'inauguration jeudi à Vénissieux (Rhône), les dirigeants du groupe allemand se sont félicités de la conversion d'une usine de pompes à injection pour voitures en ligne de fabrication de panneaux solaires.
L'usine en 2004 Copyright Reuters

C'est un exemple de reconversion industrielle comme les candidats en appellent chaque jour de leurs v?ux. Et comme les écologistes voudraient en voir beaucoup plus souvent. La décision du conglomérat allemand Bosch de transformer une usine de fabrication de pompes à injection diesel, promise à la fermeture, en usine de fabrication de panneaux et modules solaires a été prise bien avant le début de la campagne mais il aura fallu seulement huit mois pour opérer la conversion.
C'est sur le site de Vénissieux que la première ligne de fabrication a été inaugurée jeudi 15 mars, en présence du président de Bosch France, Guy Maugis, et d'un membre du directoire de la division Bosch Solar Energy. La mise en service d'une deuxième ligne en juillet prochain en fera la plus importante unité de fabrication de panneaux solaire de France. Elle emploiera près de 200 personnes, auparavant salariées de l'usine de pompes à injection.

Tête de pont vers le Sud de l'Europe

D'une capacité annuelle de 2.000 panneaux solaires et 150 mégawatts (MW), elle produira 600.000 modules par an, correspondant à la consommation de 51.000 foyers. Conçue pour fabriquer aussi bien des modules monocristallins et polycristallins de différentes dimensions, cette usine doit permettre de s'adapter rapidement aux demandes d'un marché très volatile.

Cette réactivité sera également favorisée par la proximité géographique, car le groupe allemand veut utiliser l'usine de Vénissieux comme tête de pont pour les marchés solaires du Sud de l'Europe, depuis le Sud de la France jusqu'à l'Afrique du Nord.

A cette occasion, les dirigeants ont rappelé que Bosch a investi 200 millions d'euros depuis cinq ans en France, où il emploie plus de 8.000 salariés dans 25 sites produisant des pièces automobiles, des machines d'emballage, de l'électroménager, de l'outillage ou des systèmes de sécurité. Le groupe, qui a dépensé 4 milliards d'euros en recherche et développement (R&D) en 2011, pour un chiffre d'affaires de 51 milliards d'euros (dont 3 milliards en France), en a consacré un tiers aux énergies renouvelables.

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Commentaires 2
à écrit le 16/03/2012 à 10:09
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aux demandes d'un marché très volatile, ou volaTIL ? Quelle envolée lyrique !

à écrit le 16/03/2012 à 8:25
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les syndicats auraient du organiser une manif et bloquer l'usine ( pour etre surs qu'elle coule) .........

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