Au Japon, 27 terrains de foot bientôt couverts de panneaux solaires

Quelques semaines après avoir annoncé pour bientôt un parc d'éoliennes offshore au large de Fukushima, le Japon récidive avec le plus important projet solaire du pays, une centrale de 70 mégawatts (MG), d'une surface équivalente à 27 terrains de football. Le pays essaie de pallier l'arrêt quasi total de sa production nucléaire sans trop creuser le déficit de sa balance extérieure.
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L'introduction d'un tarif de rachat mis en place l'été dernier par le gouvernement précédent juste avant sa démission, semble porter ses fruits. Kyocera, l'un des champions japonais, vient d'annoncer qu'elle construirait à compter de juillet prochain ce qui sera la plus centrale solaire du pays.

Kyocera, IHI et la banque Mizuho investiront 25 milliards de yen (235 millions d'euros) pour financer la construction de cette  ferme solaire d'une puissance de 70 mégawatts (MW), sur une surface équivalente à 27 terrains de footballs. Les trois entreprises, qui ont créé une co-entreprise pour ce projet et envisagent une collaboration plus pérenne, vendront l'électricité à la compagnie régionale Kyushu Electric Power. Celle-ci devrait pouvoir alimenter 22.000 foyers japonais de la préfecture de Kogoshima.

Passer de 9 % à 20 % d'énergies renouvelables en 2020

Le tarif de rachat japonais doit permettre de porter de 9 % aujourd'hui à 20 % en 2020 la part des renouvelables dans le mix énergétique du pays. Une façon pour le Japon de  compenser l'arrêt, à tout le moins la suspension, de la production nucléaire suite à l'accident de Fukushima en mars 2011. Aujourd'hui, les réacteurs nucléaires sont presque tous (53 sur 54) à l'arrêt. L'été dernier, la population a fourni un important effort collectif d'économies d'énergie, en réduisant massivement sa consommation d'électricité.

Mais le report d'une part significative de la production nucléaire vers des sources fossiles, importées à 100 %, a considérablement alourdi la facture énergétique et creusé le déficit de la balance extérieure. Aussi, l'autre phénomène marquant depuis un an, c'est l'annonce de projets d'envergure visant la production d'énergie d'origine renouvelable. Le solaire constitue sans doute la piste la plus prometteuse dans un pays qui compte plusieurs spécialistes : outre Kyocera, Sharp (qui vient d'annoncer une perte historique de 400 milliards de yens, soit 3,75 milliards d'euros), Sanyo ou Mitsubishi  compte parmi les leaders mondiaux du secteur. Mais ce n'est pas la seule. Ainsi, il y a quelques semaines, pratiquement un an jour pour jour après la catastrophe de Fukushima, un consortium d'entreprises annonçait un projet de ferme d'éoliennes marines à quelques encablures du lieu de l'accident.

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Commentaires 4
à écrit le 11/04/2012 à 22:46
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Ce serait plutôt à ces fainéants de pauvres, à ces parasites de la sociétés de gagner plus d'argent! Les riches n'ont pas à rougir de leur réussite!

à écrit le 11/04/2012 à 21:46
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Contraint et forcé le Japon se réveille enfin de sa létargie atomique pour se tourner vers un avenir énergétique propre, indépendant, décentralisé et sécurisant, c'est la bonne nouvelle ! Par contre 235 millions d'? pour 70 MW ca fait 3? par Watt in...

à écrit le 11/04/2012 à 8:48
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Il n'y aurait pas un petit problème de titre ? Il donne une fausse info !

le 11/04/2012 à 9:59
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Surface de 27 terrains plutôt, oui. Presque plus aucun article sans une faute ou une erreur, il faudrait penser à vous relire svp.

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