Le streaming vidéo remplace le téléchargement illégal

Pour regarder « Anges et démons », le dernier film avec Tom Hanks, sans aller au cinéma ou suivre la dernière saison de « Desperate Housewives » avant sa diffusion sur Canal Plus, plus besoin de télécharger illégalement (et risquer de subir les foudres de la Hadopi). Deux ou trois mots clefs tapés dans Google ? « desperate housewives streaming » ? et l'internaute finit par atterrir sur des sites de streaming (qui permettent de visionner en direct sur Internet un programme sans avoir à télécharger de fichiers) diffusant tout ce que les petits et grands écrans comptent comme nouveautés.Megavideo.com est ainsi le site de streaming illégal le plus en vogue actuellement. En avril, il s'est hissé à la 38e place mondiale des sites de divertissement avec 22,5 millions de visiteurs uniques, certes loin derrière Youtube, le numéro 1 mondial (422 millions de visiteurs uniques), DailyMotion (59 millions) mais largement devant MySpace Vidéos (65e site avec 14 millions) et Hulu.com (97e avec 9,2 millions de visiteurs), selon l'institut Comscore. Megavideo fait le bonheur des accros de séries et de films. Traduit en 20 langues, il héberge l'intégralité des nouveautés et leurs sous-titres. Impossible cependant d'accéder aux contenus directement. Il faut passer par un site intermédiaire, répertoriant les liens pointant vers les vidéos. Les blogs Marocainement Vôtre, Shimux ou le site Allostreaming.com s'en sont fait une spécialité.Pour désamorcer les critiques venant des ayants droit, Allostreaming précise qu'il n'héberge pas les contenus fournis par « MegaVideo, MegaUpload, DailyMotion, Wat, Google Video, Veoh,?». Et de rappeler que « la loi permet à tout utilisateur de pouvoir regarder une ?uvre protégée par le copyright si celui-ci possède l'original ». Un message qui conseille aux ayants droit de s'adresser directement à l'internaute. De son côté, Megavidéo, dont les vidéos sont cachées au fond du site, fait profil bas. Il prétend s'adresser « aux propriétaires légaux de droits », tout en précisant qu'il ne « surveille pas » le contenu déposé sur ses serveurs. De fait, le site se rémunère en commercialisant un service d'hébergement de contenus.basé à hong kongPour attirer les pirates en herbe, Megavideo, émanation de Megaupload, leur propose de gagner de l'argent via de la publicité. Le site, dont l'adresse officielle est à Hong Kong, essaie de faire payer l'internaute. Au bout de 72 minutes, le visionnage de la vidéo s'interrompt. Pour poursuivre, il faut soit passer à la caisse, soit attendre 44 minutes. Les petits malins se contentent de débrancher et rebrancher leur modem. Sandrine C
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