En rachetant Marie, LDC fait son entrée au rayon traiteur

groalimentaireLes négociations auront duré trois jours non stop pour s'achever hier matin à l'aube, mais LDC est satisfait du prix obtenu. Le leader français du poulet rachète la marque de produits de traiteur Marie au groupe anglais Uniq pour 60 millions d'euros, au lieu des 80 à 90 millions évoqués dans la presse il y a quelques jours. Il ajoute ainsi un troisième trophée à son tableau de chasse, après les sandwichs EntreActe en janvier 2009 et le numéro quatre français de la volaille, Arrivé, en mai. « On a fait fort en 2009 mais on devrait être moins proactif sur la croissance externe dans les années qui viennent », se réjouit le directeur financier de LDC, André Delion. un fort potentielGrâce à cette dernière acquisition, LDC fait une entrée remarquée au rayon traiteur avec une marque devenue mythique grâce aux injonctions de « Monsieur Marie » à la ménagère de moins de 50 ans. Jusqu'à maintenant, LDC ne réalisait qu'environ 10 % de son chiffre d'affaires (soit 227 millions d'euros) avec ses activités traiteur sous des marques peu connues (Tradition d'Asie, Régalette?). Ces activités représenteront désormais 30 % des ventes, avec un fort potentiel de développement. Car au-delà des plats cuisinés et des tartes, où Marie est déjà forte, LDC pourra étendre la marque aux sandwichs et pizzas, segments dont le principal concurrent, Fleury Michon, est absent. « Alors que les distributeurs réduisent les assortiments au profit de leurs propres marques (MDD), il est primordial de consolider les grandes marques existantes et de prendre des places de leader », explique Giampaolo Schiratti, directeur général de Marie, qui restera au moins six mois pour assurer la transition. Depuis son arrivée il y a trois ans, il a totalement relancé la marque, notamment en augmentant de 50 % les dépenses de marketing et en modernisant l'outil de production de Sablé-sur-Sarthe (5 millions d'euros investis).Au-delà de la marque, qui ne représente que 142 des 265 millions d'euros de ventes de Marie, LDC se renforce aussi dans son activité de fournisseur de MDD (60 % de son chiffre d'affaires) et récupère une activité surgelée de 143 millions d'euros, dont 58 millions à marque Marie.Pour financer toutes ces emplettes, LDC disposait de 120 millions d'euros d'excédent net de trésorerie l'année dernière et devrait désormais finir l'année avec 70 à 80 millions de dettes. De son côté, le groupe Uniq, en grande difficulté financière, n'en finit pas de se recentrer sur son pays d'origine, le Royaume-Uni, en se délestant aussi de ses activités traiteur en Allemagne, en Pologne et aux Pays-Bas.
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