Lagardère cède au prix fort ses magazines à l'international

Le groupe Lagardèrerave;re va récupérer 651 millions d'euros de la vente de ses 102 magazines à l'international (Woman's Day, Car and Driver, Red...) à l'américain Hearst (voir « La Tribune » d'hier) avec qui il était en négociations exclusives depuis un mois. Une « opération fantastique », se félicitait hier Arnaud Lagardèrerave;re, sachant que le marché tablait sur une cession entre 450 et 700 millions d'euros. Cette vente qui concerne 4.800 salariés marque une véritable étape dans la vie du groupe qui, il y a encore quatre ans, était le numéro un mondial de la presse magazine. La vente qui reste soumise à certaines autorisations réglementaires devrait être finalisée entre juillet et septembre 2011.Licence d'exploitationAlors que beaucoup de professionnels tablent déjà sur une vente à terme des magazines français et donc de la fameuse pépite du groupe, le féminin « Elle », Lagardèrerave;re a de nouveau balayé hier ces spéculations, arguant qu'il allait désormais « concentrer à plein son activité médias sur la France avec ses titres phare comme le Journal du Dimanche, Elle et Paris Match ». Concernant la galaxie « Elle » et ses 42 éditions internationales le groupe demeure le propriétaire de la marque commerciale dans le monde. Hearst se verra donc attribuer une licence pour exploiter le magazine dans les quinze pays où Lagardèrerave;re était opérateur (propriétaire) en contrepartie du versement d'une redevance annuelle calculée sur le chiffre d'affaires. Sur la base des données 2010, cela correspondrait à environ 8 millions d'euros par an. Les vingt-sept autres éditions déjà sous licences avec des éditeurs locaux ne sont pas concernées par l'opération.Autre joli coup pour Lagardèrerave;re Advertising, la régie publicitaire du groupe reste « la régie internationale et exclusive » des éditions d'« Elle », un des réseaux les plus puissants au monde. Didier Quillot, président de Lagardèrerave;re Active (presse & audiovisuel) n'a pas caché hier que le sort de « Elle » avait « été l'objet d'une grande partie des négociations avec Hearst », Par ailleurs, le groupe reste propriétaire de locaux hébergeant les magazines, d'une valeur estimée à 30 millions d'euros. Que va faire Arnaud Lagardèrerave;re de ces 650 millions d'euros. Des investissements dans le sport, présenté comme un relais de croissance pour le groupe ? Plus de dividendes aux actionnaires ? La palette de choix reste vaste. Sandrine Bajo
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