Semi-privatisation en vue pour la banque VTB

La semi-privatisation de VTB, seconde banque de Russie, annoncée lundi par le ministre des finances Alexeï Koudrine, est attendue depuis longtemps dans les cercles financiers. L'opération, dont le calendrier n'a pas été dévoilé, pourrait faire descendre la participation étatique de 85,5 % aujourd'hui à tout juste 50 %. Avec 94,7 milliards d'actifs et 13,1 milliards d'euros de capitaux propres, VnechTorgBank (VTB) fait l'objet de sévères critiques sur sa gestion et son manque de transparence. Le Kremlin lui témoigne en revanche un soutien indéfectible. L'année dernière, volant à l'aide de la banque fortement ébranlée par la crise financière, le gouvernement avait injecté 4,6 milliards d'euros récupérant 8 % supplémentaires de son capital. Déficit budgétaireLa vente prochaine d'une partie de VTB répond notamment à une demande formulée par sa direction « de soutenir la valorisation boursière du titre ». VTB souhaite que l'Etat remette sur le marché une part d'au moins 10 %. « Je pense qu'il est raisonnable de privatiser une part allant jusqu'au contrôle, a admis le ministre des Finances russe. Plus la part est importante, plus le titre sera liquide ». Mais surtout, l'Etat russe cherche à vendre sa participation pour combler son déficit budgétaire. Un processus qui devrait aussi concerner, dans une moins forte proportion, Sberbank. Alexeï Koudrine a précisé que cette cession fait partie d'un plan destiné à couvrir le budget des trois prochaines années, et que par conséquent « nous n'allons probablement pas vendre les parts de grosses sociétés cette année ». Le calendrier de l'opération devrait être connu en septembre.L'opération vise enfin à attirer des capitaux étrangers dans la banque afin d'améliorer sa réputation et sa gestion. Parmi les acheteurs probables figurent des investisseurs du Golfe Persique. Début août, le ministre koweitien du Pétrole et de l'Information avait annoncé que VTB avait invité son pays à devenir actionnaire de la banque. Les résultats de VTB pour le premier semestre 2010 doivent être publiés ce mercredi avec un résultat net attendu autour de 611 millions d'euros. Emmanuel Grynszpan, à Moscou
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