Avec le cofondateur d'Apple à sa tête, Fusion-io lorgne la Bourse américaine

Il n'y a pas que les géants de la high-tech qui prétendent actuellement à une introduction en Bourse. Tout comme LinkedIn et autre Freescale, la petite start-up américaine Fusion-io envisagerait de faire bientôt ses débuts à Wall Street afin de lever 100 millions de dollars (72,3 millions d'euros), selon l'agence Bloomberg. Qui affirme que Fusion-io, spécialisée dans les disques flash permettant de stocker des données informatiques, a mandaté Morgan Stanley et Goldman Sachs pour conduire son processus d'introduction en Bourse. Des banques très prestigieuses.Il faut dire que Fusion-io possède un atout maître, un argument marketing de choc : son directeur scientifique n'est autre que Steve Wozniak, cofondateur d'Apple en 1976 avec Steve Jobs. Si « Woz » est moins célèbre que Steve Jobs, il n'en demeure pas moins l'un des pionniers de la micro-informatique. Ingénieux et créatif, c'est lui qui a conçu les premiers ordinateurs Apple. Après avoir quitté la firme à la pomme en 1985, Steve Wozniak s'est focalisé sur des actions philanthropiques, notamment pour favoriser l'accès des établissements scolaires aux équipements informatiques. Mais lorsque Fusion-io est venu le chercher en 2009, « l'autre Steve » n'a pas hésité à regagner le monde de l'entreprise, conquis par la technologie de cette jeune pousse.Réinventer le disque durCréée en 2006, Fusion-io travaille sur rien de moins que le successeur du disque dur, le SSD. À la différence de ce dernier, les SSD (« solid state drive ») - qui fonctionnent avec des mémoires flash conservant les données même en cas de mise hors tension de l'ordinateur - permettent un démarrage rapide de ce dernier, sont légers, résistants et peu énergivores. Conséquence, le cabinet IDC mise sur un bond de 54 % des ventes mondiales de SSD par an, d'ici à 2014.Une perspective qui ne séduit pas le seul Steve Wozniak. Depuis sa création, Fusion-io, qui ne publie pas ses comptes, a levé 111 millions de dollars. Et pas seulement auprès de fonds de capital-risque. Le constructeur informatique Dell et le groupe d'électronique Samsung sont actionnaires de la start-up. Un gage supplémentaire de crédibilité. Christine Lejoux
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.