Les PER du CAC 40 affichent de fortes disparités

La Bourse de Paris a signé lundi une huitième séance consécutive de hausse, portant sa progression depuis le début de l'année à plus de 8 %. Avec un indice CAC 40 qui se paie seulement 10,7 fois les bénéfices estimés pour 2011, le marché parisien apparaît néanmoins toujours bon marché. La moyenne historique de PER (cours/bénéfice par action) pour l'indice parisien est située autour de 15. Cette situation cache néanmoins de grandes différences de valorisation parmi les 40 composantes de l'indice boursier. Au palmarès des meilleurs PER estimés pour 2011, et hors financières, EADS arrive en tête. Le groupe aéronautique se paie 23,9 fois les profits attendus cette année. Une bonne valorisation qui traduit les perspectives de croissance du géant européen dans un contexte de reprise économique. Le consensus Bloomberg table sur un bénéfice par action de 0,875 euro pour l'année 2011, soit une progression par rapport à 2010 de 32,5 %. En tant que valeurs de croissance, LVMH, L'Oréalcute;al ou même Essilor figurent également parmi les titres les plus chers du CAC 40. « Le PER d'Essilor est logiquement élevé car le marché paie la régularité historique de la croissance du groupe », souligne Frédéric Buzaré, responsable de la stratégie actions chez Dexia AM. Plus surprenant, Alcatel-Lucent ressort aussi comme une des valeurs les plus onéreuses du CAC 40. Pérennité des résultatsAprès trois exercices de pertes, les investisseurs parient sur un retour aux bénéfices pour l'équipementier télécoms. À l'opposé, les constructeurs automobiles affichent des niveaux de valorisation très faibles. Peugeot se paie 5,7 fois les bénéfices estimés pour 2011 et Renault 6,1 fois. Les deux valeurs reviennent de loin, le secteur automobile (hors financières) ayant été le plus massacré en Bourse pendant la crise. Par ailleurs, la valorisation très abordable du CAC 40 s'explique par les faibles multiples affichés par certains poids lourds de l'indice. Ainsi, le PER estimé pour 2011 de Total ressort à 7,9 et celui de France Télécome;lécom à 9,3. « Dans le cas de Total ou de France Télécome;lécom, le marché s'interroge sur la pérennité des résultats. Pour le premier, dans la mesure où ils dépendent d'un facteur conjoncturel lié au renchérissement des prix du baril et de la reprise économique. Dans le cas du second, les profits sont liés à une situation de rente sur laquelle plane le spectre d'une fiscalité accrue et d'une concurrence qui l'est tout autant », explique Frédéric Buzaré. De même, Sanofi-Aventis ne se paie que 8 fois les bénéfices attendus pour 2011, les perspectives de croissance étant affectées par la forte exposition du groupe à la concurrence des génériques.

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