Mais si, les épargnants français veulent bien financer les PME !

L\'épargnant français a la réputation (non usurpée) de bouder les placements en actions, leur préférant la sécurité d\'un bon vieux livret A ou d\'une très classique assurance-vie. Mais la donne serait en train de changer, d\'après un sondage publié ce mardi 3 septembre par l\'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic), et réalisé par l\'institut OpinionWay. Ainsi, 40% des personnes interrogées se disent prêtes à consacrer une part plus importante de leur épargne à des placements à rendement variable, afin de financer les entreprises. Les trois quarts des sondés estiment que l\'épargne doit financer l\'économie française De fait, les trois quarts des sondés estiment que l\'épargne des ménages - placée à moyen ou long terme - n\'a pas pour unique vocation de servir un rendement financier, mais doit également financer l\'économie française, régionale, afin de favoriser la création d\'emplois. Aussi 52% des souscripteurs de contrats d\'assurance-vie interrogés par OpinionWay jugent-ils normal que le maintien des avantages fiscaux attachés à ce placement soit conditionné à l\'investissement de 5% au moins du contrat dans des PME et des entreprises innovantes. Le taux du livret A est tombé à 1,25% en août De quoi apporter de l\'eau au moulin de l\'Afic, qui milite depuis des années auprès des pouvoirs publics en faveur de la réorientation d\'une partie de l\'épargne longue des ménages vers les PME. « Les Français font preuve d\'une maturité très supérieure à ce que certains peuvent penser (…). L\'orientation de l\'épargne en France est archaïque, avec des dispositifs fiscaux qui favorisent toujours des placements de rente, comme le livret A, très peu investis dans le tissu productif français. (Or) il n\'y aura pas de reprise robuste sans réalimentation de l\'économie en fonds propres », martèle Louis Godron, président de l\'Afic. Le gouvernement semble l\'avoir bien compris, qui a présenté le 26 août la création d\'un PEA (Plan épargne en actions) dédié aux PME et aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). Plafonné à 75.000 euros, ce PEA-PME disposera des mêmes avantages fiscaux que le PEA, à savoir une exonération de la fiscalité sur les dividendes et les plus-values au bout de 5 ans Mais les Français seraient-ils aussi enclins à augmenter leurs placements en actions si la rentabilité des placements dits sûrs n\'avait pas autant faibli ? Pour mémoire, le taux du livret A est tombé à 1,25% le mois dernier. De quoi inciter le investisseurs à prendre davantage de risques afin d\'espérer de meilleurs rendements.
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