Affaire Karachi : Sarkozy complice de violation du secret de l'instruction ?

L\'Élysée a-t-il eu accès au dossier d\'instruction de l\'enquête Karachi ? La question avait déjà été soulevée, il y a deux ans, alors que Nicolas Sarkozy était encore Président. Via un communiqué, l\'Élysée démentait alors catégoriquement avoir eu accès au dossier d\'instruction de Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, soupçonnés d\'avoir participé au financement occulte de la campagne présidentielle d\'Édouard Balladur en 1995 via des ventes d\'armes au Pakistan.Malgré cela, le 18 juin 2012, des familles de victimes avaient décidé de porter plainte contre l\'ancien président à la suite dudit communiqué de l\'Élysée. Selon elles, ce document laissait entendre que la présidence de la République et certains conseillers de l\'Élysée avaient eu personnellement accès à des éléments du dossier et à des pièces de la procédure, en violation du secret de l\'instruction.Sarkozy n\'est plus protégé par le principe \"d\'irresponsabilité\" du chef de l\'ÉtatContre l\'avis du parquet de Paris, trois juges d\'instruction avaient décidé d\'instruire cette plainte. Mais le ministère public, qui invoquait le principe constitutionnel de l\'\"irresponsabilité\" du chef de l\'État, avait fait appel. La question n\'a donc toujours pas été tranchée. Mais ce 3 octobre 2013, un nouveau rebondissement pourrait changer la donne : la Cour d\'appel de Paris autorise ces trois magistrats à enquêter pour faire toute la clarté nécessaire sur la supposée complicité de Nicolas Sarkozy dans une violation du secret de l\'instruction en marge du volet financier de l\'affaire Karachi.\"C\'est un double désaveu pour le procureur de la République de Paris et pour le parquet général et c\'est une victoire pour les familles des victimes qui souhaitent demander des comptes à Nicolas Sarkozy\", a déclaré à l\'AFP Me Olivier Morice, avocat des familles plaignantes.\"M. Sarkozy devra s\'expliquer devant des juges d\'instruction pour des faits de violation du secret de l\'instruction, du secret professionnel, et de recel, qui lui sont reprochés\", a-t-il ajouté.Nicolas Sarkozy a été mis en en examen, en mars dernier, dans le dossier Bettencourt, mais n\'a jusque là pas formellement été mis en cause dans le dossier Karachi sur le plan judiciaire.LIRE AUSSI:>> Nicolas Sarkozy et \"l\'affaire Karachi\" en 10 dates\"l\'affaire Karachi\" en 10 dates>> Affaire Bettencourt: Nicolas Sarkozy toujours suspect selon la justice
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