Une économiste à la tête de la banque centrale d'Argentine

Une économiste de 50 ans, Mercedes Marcó del Pont, est la nouvelle présidente de la banque centrale d'Argentine. Elle succède à Martín Redrado, en conflit avec la chef de l'État Cristina Fernández de Kirchner depuis le 7 janvier. Le départ de Redrado a été confirmé par la présidente le 3 février, après réception par celle-ci de l'avis d'une commission parlementaire réunie pour se prononcer sur la question, préalable que Cristina Fernández n'avait pas respecté auparavant et qui avait conduit la justice à bloquer la destitution du patron de la banque. Entre-temps, ce dernier avait démissionné, mais sa démission n'avait pas été acceptée par l'exécutif.fin du feuilleton juridiqueLa désignation surprise de Marcó del Pont, qui occupait depuis 2008 la présidence de la Banque de la nation argentine, la plus puissante institution financière publique, met fin à ce feuilleton juridico-institutionnel. Sa nomination doit encore être confirmée par le Sénat.Nul doute que la nouvelle patronne de la banque centrale a été choisie pour contribuer à la mise en oeuvre du fonds destiné à faire face aux échéances de la dette en 2010 en utilisant 6,5 milliards de dollars de réserves de la banque centrale (sur un total de 48 milliards). Un projet juridiquement contestable, contre lequel s'était révolté Redrado, qui est rejeté par l'opposition et qui a été bloqué par la justice, mais auquel la présidente n'a pas renoncé. Obligée désormais de le faire adopter par un Parlement où elle n'a pas la majorité, la présidente va chercher à passer en force en divisant l'opposition.D'ici la reprise des sessions, en mars, des sénateurs se verront offrir des aides de l'État pour leurs provinces. Et l'on tentera de séduire des députés de gauche par une réforme « progressiste » des institutions financières. Dans l'un et l'autre cas, rien qui puisse améliorer le climat d'affaires.Jean-Louis Buchet, à Buenos AiresMercedes Marcó del Pont, a été choisie pour contribuer à la mise en oeuvre du fonds destiné à faire face aux échéances de la dette en 2010.AFP
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