La crise des subprimes n'est pas finie pour tout le monde

La crise des subprimes a refait surface cette semaine. Le gendarme américain des fonds immobiliers publics a rejeté mardi 31 Juillet un projet cher au gouvernement d\'Obama. Celui-ci visait à effacer une partie de la dette contractée par certains propriétaires fonciers confrontés à des difficultés de remboursement de leur crédit immobilier.63 centimes payés par l\'Etat pour 1 dollar effacéLe gouvernement de Barak Obama se proposait en effet de « payer » Fannie Mae et Freddie Mac, les deux chefs de file du refinancement immobilier aux Etats-Unis, pour venir en aide aux propriétaires fonciers n\'ayant pas pu rembourser leur crédit depuis au moins un an. Un geste à hauteur de 63 centimes par dollar effacé, grâce au prélèvement de 2,7 milliards de dollars à partir du  « Troubled Asset Relief Program », qui au total s\'élève à 700 milliards de dollars.Pourquoi ? Selon la maison blanche, aider les personnes qui ne peuvent s\'acquitter de l\'intégralité de leur crédit immobilier leur permettrait de « mieux » rembourser la partie restant à leur charge. Et le Trésor public quant à lui recouvrerait un milliard de dollars par rapport au plan de renflouement qui avait été accordé. Le projet aurait aussi permis une reprise des cours de l\'immobilier, en berne depuis 2008.Plus de risques que de gains potentiels ?Fannie Mae et Freddie Mac, au bord de la faillite en 2008 à cause des graves pertes engendrées par les défauts de paiement, avaient alors reçu 190 milliards de dollars du contribuable. Les deux sociétés sont depuis régulées par une agence indépendante du gouvernement, le FHFA (Federal Housing Finance Agency).Cette dernière a un tout autre point de vue sur le désendettement des propriétaires fonciers en situation difficile. « Les bénéfices prévus ne compensent pas les coûts et les risques » a déclaré Edward DeMarco, directeur du FHFA.  Selon lui, effacer une partie des dettes pourrait au contraire encourager les défauts de paiement. Il a également revu à la baisse le gain prévu pour le contribuable américain, qui, dans le meilleur des cas, ne dépasserait pas 500 millions de dollars. Et le pire est envisageable : si seulement 3000 propriétaires fonciers arrêtaient de rembourser leur crédit, espérant obtenir aussi un effacement de leur dette, le contribuable serait largement perdant.Soutenu par les députés démocrates, le ministre du Trésor américain, Timothy Geithner, a immédiatement réprimandé la décision du FHFA. Le député démocrate du Maryland Elijah Cummings commente : « Il est impossible de comprendre pourquoi M. DeMarco rejetterait la chance de sauver jusqu\'à un milliard de dollars dans les comptes de l\'Etat tout en aidant près d\'un demi-million de propriétaires à rester chez eux ».  
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