SNCF : l'étrange réflexion pour baisser les coûts du TGV

Pour relancer le TGV, Réseau Ferré de France (RFF), le gestionnaire du réseau ferroviaire français, travaille - comme lui a demandé le gouvernement - sur une modification de la tarification de ses péages acquittés par la SNCF pour faire circuler ses TGV, dont la rentabilité s’est fortement érodée depuis plusieurs années en raison d’une forte hausse des péages. Ils ont augmenté de 7,5% par an au cours des cinq dernières années. Destinés à financer les dépenses d’entretien, de renouvellement, de gestion et de renouvellement du réseau), ces péages sont calculés sur la base du passage des trains par kilomètre.Augmentation du nombre de TGV en circulationLes prix diffèrent selon l’heure de passage, le type de trains, de lignes…. RFF étudie selon les Echos un mode de calcul tenant compte du nombre de passagers dans les trains, ou de la recette commerciale (un pourcentage serait ainsi prélevé). Ce système aurait plusieurs mérites selon un expert cité par les Echos. Il permettrait notamment d’augmenter le nombre de trains en circulation. Car, la tarification actuelle, qui ne bouge pas que le train soit rempli ou vide, dissuade selon lui la SNCF de faire circuler plus de trains.Plus de trains, plus de coûtsPour autant, dans l\'hypothèse d\'une augmentation du nombre de TGV, la baisse de péages devra être suffisamment importante pour compenser la baisse de recette unitaire qu’engendrera automatiquement cette augmentation de l’offre. En outre, plus de trains en circulation entraîne une hausse des coûts de l’infrastructure, laquelle dépend du nombre de train. «Ce n’est pas gratuit de faire passer plus de trains. Le taux d’usure de l’infrastructure n’est pas le même. Son coût augmenterait », explique un expert à La Tribune.>> Lire aussi : Fin du tout TGV, la France revient à la raisonRedevances pour services rendusSurtout, il semble étonnant de lier le nombre de passagers ou la recette commerciale au montant des redevances. Sans même parler de la complexité pour RFF d’avoir une idée précise du nombre de voyageurs par train, il apparaît peu compréhensible que le prix du service rendu par RFF pour faire circuler un train dépende du nombre de passagers à bord ou de la recette commerciale. Ce sont deux choses différentes qui n’ont rien à voir. Dans le transport aérien par exemple, les redevances sont régies selon le principe du « prix pour le service rendu ». Les compagnies aériennes payent des redevances d’atterrissage pour l’utilisation des pistes (le service rendu à l’avion) et les passagers payent une redevance pour l’utilisation des aérogares (le service rendu aux voyageurs). Pour rappel la SNCF a conservé la gestion des gares avec sa branche Gares et Connexions.  
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